Quand la folie devient merveille

Suite de l’opus basé sur l"oeuvre d'American McGee's paru en 2000, Alice : Madness Returns nous invite à un retour aux Pays des Merveilles. Décidément, ça ne va pas mieux dans l’esprit d’Alice Lidell et tout évolue toujours de mal en pis depuis qu’elle a perdu toute sa famille dans un incendie dans le quartier de Whitechapel. Toute la progression du jeu tend à faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé durant son enfance.

Techniquement dépassé, le jeu propose un univers original et éclectique, passant d’industrielle et mécanique à organique. En matière de level-design, il est agréable de parcourir les niveaux tant les développeurs de Spicy Horse ont été parfois très ingénieux. Ces derniers ont d’ailleurs tenté de diversifier un peu le gameplay avec des mini-jeux parfois à tort (phase de shoot them up complètement naze) ou a raison (le niveau « couper lui la tête » assez retors).

Malgré quelques imperfections (dans le gameplay et des soucis de caméras entre autres), c’est un jeu qui a réussi à attirer mon attention, notamment car il propose un certain paradoxe avec pour emballage un univers parfois colorés avec énormément de références à l’enfance mais où le contenu est très clairement mature, souvent très gore, à la limite de l’incommodant.

Pour conclure, jouer à cet opus est une expérience vidéoludique à part, il est clair que c’est une œuvre qui ne plaira certainement pas à tout le monde. Cependant, il vaut la peine d’être parcouru, ne serait-ce que pour découvrir un jeu d’aventure qui sorte du commun.