Un jeu à l’ambiance et à la fidélité exceptionnelle

Trois campagnes dans cet Aliens VS Predator 2, à commencer par celle où vous incarnez un Marine qui va être pris en étau entre deux des races les plus belliqueuses de la galaxie.

Et rolalah le début est absolument génial en terme d’ambiance : tout part en cacahouète à une vitesse impressionnante, on a un Predator qui rôde (les fameux bruitages rendent hyper bien) et qui massacre tout ceux qui lui tombe sous la main, et côté Aliens tout est en menace larvée jusqu’à un basculement digne d’Alien 2, où ils se mettent soudain à arriver de partout et où il va vous falloir essayer de sauver vos miches.

Bref du tout bon, et Monolith n’opte jamais pour de l’action bête et méchante, qui pourrait vider les ennemis de leur potentiel menaçant, mais opte plutôt pour de l’horreur à ambiance, 4 ans avant FEAR. Les ressources (soin et munitions) ne sont pas réellement abondantes, ce qui participe grandement au côté horreur du titre.

La gestion de la lumière est super sympa, avec une lampe torche limitée, qui n’éclaire pas très loin, des environnements très sombres et des fusées éclairantes en nombre limité.

On a diverses armes plus ou moins efficaces en fonction des ennemis (car vous n’affronterez pas que des Aliens ou des Predator), et elles sont toutes intéressantes et permettent de s’adapter aux diverses situations auxquelles vous serez confronté.

En effet le jeu enchaîne les situations variées, et ne se contente jamais de répéter bêtement les même affrontements. La campagne est vraiment fun, et l’ennui n’a jamais le temps de s’intaller. Il y a même des passages à respawn infini, et si d’habitude je déteste ça, là vu le thème ça rendait clairement trop bien pour nous mettre la pression.

L’histoire n’est pas exceptionnelle par contre, et l’écriture est un peu bêbête par moments (les dialogues sont vraiment pas ouf notamment). Il y a des trous dans l’histoire, et on se demande si les deux autres campagnes vont venir éclairer tout ça à la manière d’un Resident Evil 6.

Mais l’ambiance rattrape tout ça, et Monolith a même pris le soin de proposer certains environnements plus proches du premier film Alien que du second, et ça c’est trop bien pour les fanboys du premier film dans mon genre.

Bref j’ai passé un super moment sur cette première campagne, qui m’a pris 5 heures.

17/20 pour la campagne Marine.

J’avais un peu peur que la seconde campagne, dédiée au Predator, ne soit qu’un défouloir sans intérêt, mais Monolith a su rendre le gameplay intéressant malgré la puissance de la bestiole.

En gros on est assez fragile une fois repéré, mais terriblement mortel en mode infiltration. Invisibilité, vision thermique, zoom et armes qui décapitent en un coup, autant d’outils qui vont vous permettre de beaucoup vous amuser en chassant les humains dans les premiers niveaux. En plus le Predator ricane ou pousse des cris gutturaux à chaque décapitation,et le jeu tient le compte des têtes que vous collectez. Bref si l’ambiance est radicalement différente, elle est tout de même très réussie.

Et comme pour la première campagne, Monolith n’hésite pas à varier le gameplay en proposant des ennemis différents très régulièrement (avec par exemple des synthétiques qui ne se laissent pas leurrer par l’invisibilité, des tourelles automatiques à contourner, et bien sûr les fameux Aliens).

Et il y a effectivement des recoupements avec la première campagne niveau histoire, mais ça reste très anecdotique et sous-exploité à mon goût. Ce qui est dommage parce que quand on se rend compte que nos actions expliquent ce qu’on a vécu dans notre aventure précédente, c’est franchement grisant.

Mais globalement la campagne Predator est aussi très réussie, et suffisamment bien pensée pour ne pas nous faire jouer un tank idiot pendant 3h30. Et il faut avouer que contre les aliens, même si la peur n’est pas présente comme quand on incarne un Marine, on ne fait pas non plus le malin, tout Predator qu’on est.

16/20 pour la campagne Predator

Encore une fois, jouer un Alien surpuissant me faisait craindre un gameplay insipide, mais Monolith aura su mener son jeu de bout en bout. On commence ici par incarner un facehugger fragile, ce qui nous force à jouer la carte de l’infiltration, en courant sur les murs et en se faufilant dans les gouttières jusqu’à ce qu’on trouve une cible adéquate. On incarne ensuite un petit Alien au gameplay très simialire, avant de finalement devenir la fameuse machine à tuer.

Et là le gameplay prend une toute autre dimension : on est très rapide, d’une létalité incroyable, mais également très fragile face à une arme à feu. Du coup on saute de proie en proie à toute vitesse, en essayant toujours de réduire en charpie nos ennemis avant qu’ils aient le temps d’ouvrir le feu. Et on se fait régulièrmeent amocher, mais on récupére de la vie en dévorant tout ce qui nous passe sous la main, des civils terrorisés aux cadavres de bidasses que nous auront massacrés. C’est frénétique, violent, et très fun.

Il y a bien évidemment des tas de passages où l’on va se faufiler dans des conduits d’aérations pour contourner des danger que l’on ne peut affronter de face (à nouveau des tourelles, mais aussi des soldats bien armés qu’il vaut mieux prendre par surprise vu leur puissance de feu).

Seul bémol : les affrontements de Predator. J’espère que vous aimez le circle strafing au corps à corps, parce qu’ils sont particulièrement longs à tuer...

Mais globalement cette troisième campagne, qui dure aussi 3h30, était très intense et très amusante, même si la verticalité était un peu sous-exploitée par moments.

16/20 pour la campagne Alien

Et j’arrondis le tout à 17/20, parce que les moyennes arithmétiques c’est trop triste.