Along the Edge
7.2
Along the Edge

Jeu de Nova-box (2016PC)

Oubliez le fan service, les effets spéciaux ou encore les personnages kawaï à la japonaise ! Along the Edge est avant tout un visual novel français qui se démarque de ses concurrents japonais par sa sobriété et sa subtilité ! A mi-chemin entre la littérature et le jeu vidéo, Nova-Box nous offre une intrigue riche dont chaque choix influent sur le dénouement final, le tout agrémenté par une petite « french touch »!


Une intrigue mature au cœur d’un étrange village européen :


L’histoire qui prend place dans un village au cœur de la campagne européenne. On y incarne Daphné, une jeune femme de moins de 30 ans qui va hériter de la maison familiale suite au décès de sa grand-mère. Très rapidement, elle réalise qu’une atmosphère étrange et ténébreuse plane sur son village. Que s’est-il produit ? Les croyances populaires seraient-elles vraies ?


Personnellement, j’ai adoré l’intrigue qui oscille sans cesse entre le rationnel du quotidien et le caractère mystérieux des légendes celtiques et païennes. Par ailleurs, j’ai aimé la maturité des thèmes abordés ou encore la complexité des personnages.


Parmi les thèmes matures abordés on pourrait par exemple citer les conséquences de la fausse couche de Daphné qui reste, aujourd'hui encore, un sujet assez tabou dans l'univers des jeux-vidéos.


L’évolution de Daphné est vraiment intéressante car on part sur un personnage mature, instruit et déjà marqué par les épreuves de la vie. Réjouissons-nous, pour une fois que l’héroïne d’un visual novel n’est pas une jeune fille écervelée, en rut, qui se mêle toujours de tout et de n’importe quoi !


Une histoire, soixante fins possibles


Dans Along the Edge, il n’y pas vraiment de « mauvais choix » et de « bon choix ». Chaque décision nous permet non seulement de façonner la personnalité de Daphné mais aussi d'influencer son environnement. Par exemple, on peut totalement nier le caractère fantastique de l’intrigue, refuser toute romance, sans que cela ne nuise au développement du personnage principal. La fin, néanmoins, prendra une tournure différente sans toutefois nuire à la cohérence de l’intrigue que vous aurez modelée progressivement. En ce qui me concerne, la variété de fins possibles m’a, pour la première fois, permis de créer un personnage complexe et d’obtenir un dénouement qui respecte en tout point les convictions du personnage.


Cependant, attention, une fois que vous prendrez une décision, impossible de revenir en arrière : la sauvegarde est lancée ! Pour connaître les différents dénouements et débloquer tous les succès, il est donc nécessaire de refaire intégralement l’histoire ce qui peut être lassant au bout d’un certain temps.


Une Ambiance sobre certes, mais non pas moins entraînante


Fini les effets spéciaux et le fan service à la japonaise, Along the Edge est avant tout un roman interactif qui se veut sobre, réaliste et subtil. Par la réduction du nombre de lignes en dessous de l’écran ou la musique qui est jouée exclusivement par du piano, on comprend que le but principal d’Along the Edge est avant tout de garantir le confort et la sérénité du joueur.


Néanmoins, le caractère « minimaliste » ne nuit en aucun cas à l’immersion du joueur. En effet, les nombreuses illustrations, qui sont au passage magnifiques, mettent parfaitement en scène les différentes émotions des personnages où encore l’aspect fantastique de certaines scènes. De plus, ces illustrations restent toujours subtiles et soignées même pour des scènes banales de la vie quotidienne comme par exemple la marche de Daphné dans le village.


Je ne pourrai donc me résoudre à faire une critique malveillante d’Along The Edge. Certes, il y a des défauts comme la courte durée de jeu (3 à 4h pour une première partie), ou l’ennui de recommencer sans cesse l’intrigue pour de petits changements mais, selon moi, ces défauts sont tellement mineurs par rapport à la qualité de l’intrigue et le soin apporté à l’ambiance de jeu. Je recommande donc ce roman interactif à tous ceux qui aiment lire et qui ont pour souhait d’incarner un personnage qui leur ressemble.

Créée

le 21 févr. 2018

Critique lue 236 fois

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Mlle-Arisoa

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