Arcanum, attaque Bulle d'O !

Je suis de ceux qui ont découvert ce jeu très très longtemps après sa sortie. Même si je l'avais déjà entr'aperçu chez un ami qui y jouait devant mes yeux, je n'avais jamais réussi à dépasser les premiers loups que l'on croise en début de jeu...

Finalement presque 8 ans plus tard, je m'y remets en croyant ardemment que j'allais le désinstaller dans les 10 minutes qui suivraient ma création de personnage. Sauf que pendant ces 8 ans, j'ai roulé ma bosse dans le monde du jeu de rôle et des RPG ! Et voilà ! 2 claques dans ma tronche : une sur chaque joue, pour être équitable et pour bien montrer que je rougis de partout. La première vient alors qu'on la voit venir de loin : les graphismes sont moches et les animations ont presque 5 ans de retard ! Oui, Arcanum est laid, ça bave de partout ; on dirait un animal assoiffé et qui n'a jamais su s'hydrater convenablement (oui l'image est étrange). Mais je suis un grand garçon maintenant et ce ne sont pas des pixels qui vont avoir raison de mon jugement.
Et bam ! Deuxième claque. Celle-là elle surprend et pas dans le genre impulsif, non. Plutôt dans le registre du "j'attends qu'il joue un moment avant de se rendre compte qu'il a morflé de la joue". Le scénario, les quêtes annexes, le système d'expérience, la richesse du monde, les compagnons, la technologie, la magie, Barnabé Bonarien, la musique... etc, etc. Sans vous mentir, à un certain stade du jeu (et notamment à la découverte de Barnabé le chien) je me suis quand même posé la question "c'est pas possible, ils ont pompé des idées sur les Fallout !". Je me renseigne et je découvre que Troïka n'est autre qu'un groupe de survivants de Black Isle. Incroyable ! Donc quelque part, j'ai pris une troisième claque... Celle qui fait mal et qui réveille comme il faut pour être motivé à terminer un jeu qui n'a presque pas de fin.

Bon si, il y a une fin. Il y a un scénario avec une trame principale. Et elle est coriace, saupoudrée de rebondissements et d'intrigues à l'échelle mondiale. Mais ce qui fait la force de ce jeu, ce sont ces quêtes annexes. Il y en a tellement qu'à chaque fois que je recommence une partie, je découvre un nouvel élément. C'est à la fois frustrant et addictif ! Qui plus est, on prend beaucoup plus de plaisir à résoudre les quêtes par la voie diplomatique (donc le discours et par déclinaison via les choix de réponses avec les PNJ). D'ailleurs il est très délicat de créer un personnage "viable". Mais une fois qu'on a fait 2 ou 3 parties d'essai, on ne s'interdit pas de tout recommencer avec des caractéristiques différentes afin de résoudre de nouvelles intrigues.

J'ai tellement fini ce jeu que je crois connaître tout par cœur désormais (Comment on fait pour avoir cette p**** d'épée dans ce **tain de labyrinthe!!!). Et même quand je me mets à en parler, c'est tellement peu par rapport à ce que le jeu offre au joueur. Ok, c'est moche mais bordel on s'en fout !