Une armée de deux gros beaufs
Pitch rapide : Rios et Salem sont deux rangers copains comme cochons. Après une mission à Mogadiscio, leur supérieur décide de quitter l'armée pour rejoindre une grosse compagnie de mercenaires... Ils décident donc de le suivre.
Army of Two est une très bonne surprise. Acheté complètement par hasard en occase dans mon magasin de jeux vidéos, il a été la base d'un bon nombre de soirées avec des potes et des packs de bières (et accessoirement à manger, ça dépendait)
Si le jeu en lui même souffre de pas mal de défauts, comme une intelligence très artificielle, des graphismes plus que basiques ou encore des choses très étranges qui se passent quand on essaie de tirer sur un adversaire proche (Mais je lui tire dessus là bordel ! Il est devant mon canon de M 249 !) il a bien assez de qualité pour devenir ce qu'il voulait être : un jeu de coop entre potes.
Actions spécifiques, tir dos-à-dos, système de soin ou jauge d'aggressivité TOUT est basé sur les actions combinées. Si certaines sont gadgets (le tir de sniper coordonné) d'autres sont très bien vues (les soins) et vous obligent à jouer à deux. Fini les parties coop où l'autre va bourriner comme une tête de noeud : là, votre pote sera bien obligé de rester accessible sinon, en cas de KO, c'est la mort assurée.
Si tous ces ingrédients sont une base solide, que dire du tuning d'armes ? Véritable beauferie assumée, ce concept vous permettra de changer votre simple AK-47 en machine à tuer complètement abusée (double chargeur rond, bouclier etc.) et de la peindre en or, faisant de vous le mercenaire le plus bling-bling des champs de bataille. Attention cependant à la coquetterie : l'or a tendance à un peu trop attirer l'oeil de l'ennemi.
Ajoutez à cela des dialogues savoureux dignes des buddy movies les plus ras-du-front et vous obtiendrez Army of Two, un jeu de coop qui, loin d'atteindre la perfection, se contente d'être bon.
Un mot enfin sur le scénar : Oui il n'est pas très très recherché. Mais je suis désolé : il lamine proprement et simplement n'importe lequel des Call of Duty, Killzone, Modern Warfare et autres boucheries-charcuteries décérébrées. Le jeu qui nous intéresse ici a au moins le mérite de proposer une réflexion sur un enjeu pas si rigolo que ça (la privatisation de la guerre et les conséquences qu'ont l'engagement toujours plus important de mercenaires) là où les autres ne se posent jamais aucune question et ne remettent rien en question.