Ah, Assassin's Creed... Le début d'un mythe, d'une saga qui a révolutionné le paysage vidéoludique mondial, bien qu'aujourd'hui s'écartant de son chemin initial...
Ce jeu, c'est avant tout une idée entièrement nouvelle à l'époque dans les jeux d'action/aventure/infiltration : la course libre. Et le terme libre n'est pas usurpé. Par la simple pression de deux boutons, et en regardant un minimum où vous allez, vous êtes soudainement capable de vous déplacer où bon vous semble. Ce qui rend le personnage, ici Altaïr, formidablement plaisant à diriger, et rend le gameplay bien plus dynamique et fluide.
Pour le reste... les graphismes sont fabuleux et même supérieurs à certains opus, pourtant plus tardifs, de la série. Et bien que certains environnements ne soient pas toujours très fidèlement retranscrits (Oui, il faudra vous y faire, Assassin's Creed rime avec anachronisme, et ce de plus en plus), ils sont toujours magnifiques ; l'ambiance est formidablement bien travaillée, autant sur le plan visuel que sonore : les mendiants (qui risquent de vous faire rager pendant les phases d'infiltration tendues), les fous qui se jettent sur vous, les ivrognes, les étals de marchands...
Certes, on dispose de très peu de possibilités lorsqu'il s'agit l'assassinat (impossible de tuer depuis une corniche ou une hauteur par exemple), mais n'oubliez pas une chose : ce n'est pas le but ! Ici, vous êtes forcés d'approcher aussi furtivement que possible, et d'utiliser régulièrement la compétence de dissimulation, contrairement à tous les autres opus où vous pouvez oublier l'infiltration et foncer comme une brute. L'immersion, autre point clé du jeu, s'en trouve accrue : vous êtes forcés de vous mettre à la place de l'assassin professionnel, de préparer le terrain, d'attendre patiemment le bon moment avant de frapper... On prend un réel plaisir à échafauder son plan et à l'exécuter ensuite.
De fait, à cause de votre palette de compétences & d'armes très réduite, ce jeu est le plus difficile de la série. Mais difficile n'a pas grand sens quand vous jouez à un Assassin's Creed, et celui-ci ne fait pas exception à la règle : contentez vous de spammer les contre-attaques et d'exécuter chaque ennemi au sol avec votre lame secrète et personne ne vous résistera.
Le scénario, autant dans le passé que dans le présent, est excellent, et on se surprend à vouloir rusher les missions pour en apprendre toujours plus sur l'histoire et étancher sa soif de réponses. On regrettera cependant la bien trop grande répétitivité des chapitres, qui se résument toujours à : 1) Recevoir une cible 2) Se rendre dans la ville où elle se trouve et compléter x enquêtes pour en apprendre plus sur elle 3) Retourner au bureau des Assassins local pour amorcer l'assassinat 4) Tuer la cible 5) Revenir auprès d'Al-Mualim.
Malgré les quelques défauts que j'énonce, ce jeu est formidable. Si vous aimez un tant soit peu l'action, l'aventure et/ou l'infiltration, n'hésitez pas à l'acheter !