Une version PC au poil, débarrassée de toutes les tares des versions consoles : Belle optimisation de la fluidité (fps illimité et sans plafonnement à 60 contrairement à la version PC d’AC2), clipping quasi absent, temps de chargement ultra rapides (avec SSD), rendu graphique vraiment sublime pour un jeu de 2007...
Alors oui, le jeu est trop long et trop répétitif pour son propre bien, les activités annexes sont exaspérantes, les villes sont certes très peuplées, mais avec si peu ou pas d’interactivités que c’en est désolant (pas encore de magasins, ni d’armureries et encore moins de mini-jeux)…
Mais comment fermer les yeux devant une telle débauche technique : Souplesse des déplacements jamais vue auparavant (le fameux parkour moderne à deux touches), combats violents et réalistes (même si plutôt mal branlés et manquants de précision) avec de belles mocaps et des caméras dynamiques, architecture des villes impressionnante, hub central (le royaume) immense et magnifique, ruelles denses et vivantes, direction artistique déjà au sommet, ambiance sonore remarquable : Tout cela au service d’une immersion totale dans les villes fantasques et spirituelles de Damas, Acre ou Jerusalem (trois énormes villes qui se ressemblent hélas un peu trop).
Je passerai outre le scénario et l’aspect historique, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus et je préfère m’abstenir (un simple "tuez-les tous" me suffit amplement).
Si le game design novateur pour l’époque, fait encore office de prototype pour la saga, il amène des idées brillantes et prend très au sérieux ce qui a pu paraître ennuyeux de prime abord (avant que le concept ne soit lui-même éliminé à partir d’AC2) : Enquête, espionnage, vol, escorte (petit ajout de la version Director’s Cut du jeu sur PC).
Le problème, c’est que ce GD est mal exploité, utilisé de façon bien trop linéaire et répétitive. Les quêtes annexes sont de ce fait dupliquées ad nauseam (monte au sommet des tours, synchronise, aide les villageois à se défaire d’une garnison, assassine quelques archers discrètement...etc...), sans véritables variantes, ce qui force bien trop le trait du principal défaut du jeu : La superfluité de son open world - défaut qui va plus ou moins perpétuer tout au long de la série.
En son état de prototype, brut et dénué de garniture en tout genre, ce premier opus d’AC est donc un joyaux d’innovation et de technicité, mais capable du meilleur comme du pire en terme d’OW : c’est grand, c’est beau, c’est prenant, amusant, c’est génialement immersif, mais attention : On peut s’y faire aussi royalement chier.
Je lui trouve cependant une certaine pureté, un magnétisme, une noirceur, ainsi qu’une insouciance absolument charmante, qu’on ne retrouvera plus par la suite, d’où cette révision de la note. D’autant plus que cette version PC est quand même largement au dessus des versions consoles techniquement, et j’en profite pour (re)préciser qu’elle est ici parfaitement optimisée.