"Cette fois, je le sens, ça va être différent... Ha? Bah non en fait..."
Assassin's Creed premier du nom, point de départ d'une série connaissant aujourd'hui un beau succès, ne me laissera pas un souvenir impérissable, il faut bien l'avouer.
Le jeu vous place aux commandes d'Altaïr, membre éminent de la confrérie des Assassins au temps de la Troisième Croisade... Envoyé récupérer un mystérieux trésor avec l'aide de deux comparses, l'assassin se heurte rapidement à Robert De Sable, Croisé et Templier de son état. De là partira un conflit entre les deux factions, qui constituera donc l'ensemble du scénario du jeu.
Afin d'accomplir ses missions, Altaïr devra parcourir en long et en large trois villes excellemment restituées, à savoir Acre, Jérusalem et Damas, au sein desquelles il devra mener avant chacun de ses assassinats une enquête sur sa prochaine victime. Il devra donc écouter des conversations, dérober des documents, glaner des informations auprès d'informateurs appartenant à sa confrérie, ou encore aller chatouiller quelques hérauts afin qu'il lui révèlent ce qu'ils savent.
Si sur les deux premiers objectifs, cela peut relativement bien passer, il faut savoir que chacune des villes est divisée en trois quartiers, à savoir le pauvre, le riche et le quartier où vit donc la classe moyenne, qu'un assassinat vous attend dans chacun d'entre eux et qu'à chaque fois, vous devrez toujours, toujours, faire la même chose. Ceci engendre donc une très grande monotonie durant les phases de jeu, où on se contente de repérer les objectifs, de les atteindre et d'avancer le plus vite possible jusqu'à la phase consistant à dépouiller votre cible de sa vie. Ce qui fait qu'au final, même quand des éléments scénaristiques nous sont dévoilés à l'issue d'un de ces mini-jeux, on ne l'écoute que d'une oreille distraite, blasé par l'ennui qui s'empare de nous... Quand aux éléments annexes, ils sont tout aussi fastidieux et n'apportent au final pas grand chose, comme récupérer une centaine de drapeaux dissimulés dans chaque ville, ou encore secourir quelques citoyens réprimés par les gardes locaux. Enfin, eux au moins vous fourniront une petite aide après que vous les ayez débarrassés de leurs tortionnaires.
L'intérêt du jeu est toutefois sauvé par l'atmosphère qui se dégage des trois cités visitées, le fait qu' Altaïr puisse grimper sur absolument tout ce que vous voyez, lui offrant ainsi une liberté de mouvement quasi-absolue(même si le grand Maître-Assassin ne sait pas nager, sic), et le système de combat qui reste dynamique tout en étant assez simple d'accès.
Ce premier Assassin's Creed posait donc les bases de la série, et tout en restant un divertissement tout à fait acceptable, il s'enlise toutefois dans une monotonie qui fait que passé la première partie, on n'y reviendra sans doute pas, mis à part peut-être le temps d'une petite ballade. Mais en soi, refaire l'aventure une seconde fois n'apportera absolument rien.