Docteur Quinn, femme pilote.
J'avoue, j'ai regardé cette série dans l'unique but de découvrir un peu les origines de la génialissime refonte de 2003, et que je m'attendais, au vu de l'âge de l'oeuvre, à un truc bien nanardesque. Je n'ai été qu'à moitié déçu, et Galactica m'aura ,au final, au moins "bien plu".
Entendons-nous bien, cette mouture des aventures des rescapés des Douze Colonies n'est plus, selon les standarts d'aujourd'hui, une bonne série, et elle ne tient pas non plus la comparaison deux minutes face à sa soeur jumelle, mais elle dispose d'un certain charme désuet qui fait que malgré ses intrigues décousues se concluant irrémédiablement dans les 15 dernières minutes de chaque épisode, alors que l'exposition et l'élément déclencheur du récit du jour ont trainé les pieds pendant tout le reste de l'épisode, on la suit avec un certain plaisir.
Evidemment, les effets spéciaux font pâle figure aujourd'hui, et sachant qu'ils accaparent une bonne partie du temps d'écran, surtout sur les premiers épisodes où les batailles spatiales sont plus nombreuses, cela peut être rédhibitoire, mais s'arrêter à cela serait passe à côté d'un grand monument du kitch.
J'ai écrit plus haut que la série se laissait suivre facilement, mais sachez tout de même qu'il faut pouvoir apprécier des situations cliché à la pelle, des héros unidimensionnels, des monstres en carton-pâte, et ce genre dee joyeusetés.
Les héros, donc, ne vous surprendront jamais ou que très peu. Ici, un gentil est un gentil et un méchant est un méchant, point. Ne cherchez pas d'âme torturée comme on en voit partout à la télévision aujourd'hui, vous n'en trouverez aucune qui vous donnera satisfaction. Quand aux Cylons, menés par un Baltar complètement mégalo s'adonnant avec joie aux délices du grand rire sardonique lâché à chaque fin de phrase, dire qu'ils piquent les yeux serait une atténuation éhontée de la vérité, tant ils versent dans le chatoyant. Pour un peu, on croirait presque voir de petites troupes de vampires made in Meyers débarquer pour se faire systématiquement déssouder. Remarquez, les Cylons ont au moins l'excuse d'être chromés, eux.
Quand aux scénarii, ils restent dans l'ensemble assez légers et il est excessivement rare qu'on en vienne à s'inquiéter pour la survie de tel ou tel personnage. Pareillement, le thème de la diaspora galactique reste finalement assez peu exploité si ce n'est au départ puis à la toute fin, où la conclusion nous tombe un peu sur le coin du nez. Notons tout de même que la série a bénéficié de toute une palanquée d'acteurs extrêmement connus à cette époque, et se targuera même de faire profiter le spectateur de la dernière danse filmée de Fred Astaire, même s'il ne s'agit que de quelques pas en compagnie de l'actrice l'accompagnant sur cette scène...
Galactica est une série qu'on regardera donc surtout par curiosité et pour sourire aux dépens de passage devenus involontairement drôles, mais si vous êtes vraiment allergique aux trucs un peu rétros et manichéens, passez votre chemin, il y a dans ce cas-là de fortes chances que vous vous y ennuyiez ferme...