L'Italie comme on l'aime.
Ce jeu fut ma première véritable expérience vidéo ludique, mon premier "vrai" jeu, auquel j'ai joué seul. Il est donc difficile d'être objectif tant ce jeu m'a marqué, et a marqué la vision du monde que j'ai aujourd'hui. Je vais quand même essayer de vous proposer une critique la plus objective possible du petit bijou d'Ubisoft Montréal.
Sous les conseils d'un ami, l'adolescent de 13 ans que j'était s'est décidé à pénétrer dans l'Italie de la Renaissance, celle qu'on nous enseigne le plus souvent, celle de Leonardo Da Vinci. C'est ainsi qu'après avoir bravé le Pegi 18 j'ai lancé avec un petit air d'insouciance ce que je considère encore aujourd'hui comme l'exemple parfait du crossover entre jeu-vidéo arcade et l'Histoire d'un pays que l'on ne connaît que bien trop souvent grâce au foot ou aux pâtes.
D'un point de vue gameplay, Assassin's Creed II n'est pas tellement révolutionnaire, la combinaison des touches un peu spéciale demandera du temps à être prise en main, mais je pense que celle-ci est bien plus pratique pour sauter de toits en toits juste avant d'éliminer un pauvre garde qui aurait eu le malheur de vouloir vous faire redescendre dans la rue comme "tous les autres paysans !".
La Soundtrack est tout simplement un cadeau pour nos oreilles: Jesper Kyd a très bien capté l'ambiance du jeu et a su la retranscrire subtilement. L'aspect "opéra" présent dans la plupart des morceaux est brillant, mais je vous laisse le découvrir en l'écoutant.
Le système de combat est, disons le, très moyen: afin d'éliminer les vils représentants de l'ordre qui voudraient vous empêcher de tuer un pauvre homme ou de dérober une page du Codex (vous comprendrez en y jouant), il suffit d'attendre qu'ils vous attaquent et d'utiliser la touche définie comme celle de la riposte. Certains pareront ces dernières, il suffira de les affaiblir grâce à quelques coups bien placés et le tour est joué. Quand aux molosses qui arriveront en milieu de jeu, une simple esquive suivi de coups d'armes seront nécessaires pour les mettre à terre. On notera également l'aspect overcheat des lames secrètes qui, avec un bon timing, permettent de se débarrasser de n'importe quel ennemi.
L'IA est également à désirer, les gardes sont tous plus cons les uns que les autres et certaines incohérences simples concernant les problèmes de recherche des gardes (la jauge augmente en même temps que le nombre d'assassinats ou de délits divers).
La modélisation des personnages et des vêtements laisse à désirer, les habit de l'époque n'aident pas vraiment avec toute la dentelle et les froufrous qu'il y a dessus. Celle des PNJ casse quelque peu l'immersion dans le jeu car on retrouvera souvent le même visage pour différents rôles. Mais n'oublions pas que le jeu date de 2009.
En définitive, je dirais que certes, le jeu à de nombreux défauts, mais cela ne fait pas de lui un mauvais produit. Je pense qu'il faut savoir passer outre ces problèmes pour s'intéresser à l'âme du jeu qui est, elle, magnifique. Les personnages sont attachants, la dimension historique passionnante et cet open world, mon dieu cet open world ! Se balader de nuit dans les rues de Florence, en gondole dans les rues étroites de Venise ou sur les toits tuilés des villes est tout juste incroyable. Ce jeu n'est pas révolutionnaire, qu'on soit d'accord, mais il en vaut le coup. Si vous hésitez à l'acheter, je vous dirait simplement que si les qualités graphiques et le gameplay importent moins que l'ambiance globale d'un titre, achetez-le. Sinon, vous ratez quelque chose.
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