Depuis quand un assassin passe son temps à chasser du lièvre ?!

Après 4 épisodes sur les consoles de salon, la licence Assassin's Creed se devait de renouveler son univers et ses mécanique de jeu.
Las, le résultat est plus que décevant.

Après un prologue long et bavard conclu par un twist bien senti, on prend enfin en main le jeune Connor, mi-anglais mi-indien. Et là, c'est le drame. On change d'époque pour notre plus grand malheur. Le jeu se déroule entre les années 1720 (à peu près) à 1770 (par encore fini le jeu, peut-être que ça va plus loin...), à l'époque de la guerre d'indépendance américaine. Les deux villes, Boston et New-York, n'ont aucun charme. Tout simplement parce que l'époque, l'architecture, les habits... tout ça est plus proche de nous. Aucune surprise dans le design, donc. Ah, Rome, Venise, Constantinople...

Et puis, bordel de merde (pardon pour le langage, mais c'est plus fort que moi), c'est quoi cette zone frontalière? Alors oui, c'est sympa de courir au milieu de arbres, de butter de l'ours au couteau et de dépecer de la biche en veux tu en voila, mais où est l'intérêt? On joue un assassin, pas un chasseur-cueilleur. C'est joli, les différentes saison sont bien rendues (la neige, la pluie, tout ça), mais il n'y a strictement rien à y faire, à part trouver des plumes à la con planquées au milieu des arbres. Ah oui, tien, les arbres. Enfin, les points d'observations, haut d'une dizaine de mètres. Super impressionnant!
Et le commerce. Un système sympa dans l'idée (on recrute des artisans qui squattent notre domaine et fournissent divers produits), mais qu'est-ce que c'est compliqué! Un milliard d'objets différents, des recettes quelconques et surtout un intérêt limité. On est censé gagner de l'argent avec ça, mais il y a tellement peu de choses à acheter dans le jeu que même sans se prendre la tête, on peu tuner son bateau sans trop de problème.

Les bases sont la série sont toujours présentes (encore heureux!), et les assassinats toujours aussi fun. Mais les développeurs semblent avoir préféré l'action à l'infiltration. La conquête des forts en est un bon exemple. Pour gagner, il faut foncer dans le tas, couper des bras et des jambes, continuer à avancer, couper toujours plus de bras et de jambes, et tuer le leader. Voila. Idem dans les villes, il y a tellement de soldats qu'il devient compliqué de s'amuser à se planquer un peu partout ; pour échapper à coup sur à vos poursuivants, trouvez de l'eau.
Le jeu introduit également des batailles navales sympathiques mais sans plus, la réalisation est de très bonne facture, les environnements sont vastes et bien rendus, c'est beau, y'a plein d'effets dans tous les sens, c'est bien. Mais le jeu est blindé de bugs. Murs invisibles, quêtes qui se résolvent toutes seules ou au contraire qui plantent, le jeu dans son ensemble qui plante, position improbable lors des synchronisations... Franchement fatiguant, et surtout ridicule!

Personnellement, j'ai été très déçu par cette nouvel orientation de la licence, et très frustré par le jeu en lui-même. Et je suppose que la suite va continuer dans cette direction. Ezio, Altaïr, je ne vous oublierais jamais!
Mattateus
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le 23 mai 2013

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