Le début du XVIIIème siècle, Jack Sparrow et Barbossa se tire la bourre à Tortuga, pendant que LeChuck, l'alcool mauvais, imagine un nouveau plan pour se débarrasser de Guybrush.
A côté de ça, Edward Kenway (grand-père de Connor, protagoniste du 3) tente tant bien que mal de faire fortune à son tour dans les Caraïbes. Le bougre a abandonné son épouse tel Jean-Jacques Goldman chantant "Là-bas". On se retrouve rapidement balancé dans le vif du sujet et dans l'océan du même coup. Et les premières claques défilent. Le jeu est très beau, le rendu de l'eau est amplement maîtrisé et, surtout, notre personnage s'avère très rapidement infiniment plus charismatique que son petit-fils.
Ah! Ça fait du bien.
Après le combo Revelations puis 3 qui m'auront bien déçu, Ubi redresse le tir avec un épisode que j'ai trouvé beaucoup plus abouti sur tous les plans. Une liberté d'action décuplée qui prend la forme du Jackdaw, navire rapidement "emprunté", qu'il nous sera donné de modifier, d'armer et de commander tout au long de l'aventure. Le système de navigation et de combat naval est très agréable, intuitif et jouissif. A terme, il doit s'avérer certainement répétitif, mais je n'ai pas encore atteint la dose maximale: j'aime toujours autant marteler un navire ennemi au mortier, lui refaire les voiles à coups de canons, l'aborder en me balançant sur une corde et empaler de mes deux sabres le capitaine du malheureux esquif.
C'est jouissif.
Edward bénéficie d'une attention toute particulière dans ses mouvements, si la façon de jouer n'a pas fondamentalement changée (on rajoute/enlève quelques armes à chaque épisode, et puis voilà), il est particulièrement agréable de le voir se battre comme un beau diable, se défoulant sur chaque soldat qui l'attaquera, avec X façons de les achever!
Alors, okay, j'avoue avoir pesté (comme à chaque épisode) sur le système de parkour qui fait grimper Edward à droite quand on voulait qu'il aille tout droit ou même qu'il se refuse à monter une marche (!!!) pour je ne sais quelle raison. Je me suis également pris à regretter un geste tout bête que même Altaïr savait faire : pousser des gens. Impossible de virer gentiment du passage un groupe de quidam en marchant. Bouh.
Mais ça ne pèse pas bien lourd quand on réalise qu'on tient là une formidable simulation de piraterie qui s'éloigne gentiment de la mythologie Assassin's Creed pour nous faire vivre des aventures de forban sans foi ni loi.
Un énorme plaisir, je n'ai pas réussi à le lâcher tant que je ne l'avais pas bouclé. Il me reste bien quelques trucs annexes à faire, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment pris mon pied. Ma grosse réserve concerne finalement les interactions avec la faune marine. Je ne suis pas très friand du harponnage de bêtes en temps normal et ça m'a rapidement mis mal à l'aise de le faire dans un jeu (c'est bête? M'en fous, c'est ma critique!). De même, les phases sous-marines n'étant pas forcément très maniables, il n'était pas nécessaire de mettre un requin tous les deux mètres ou des p.... d'oursins!
Sinon, bisous Ubisoft, un vrai régal que ce Black Flag, je m'en vais rapidement essayer la "suite" avec Adéwalé et j'espère très sincèrement que Comets se situera dans un domaine similaire comme la rumeur le prétend.
... Et, j'oubliais, que vous abandonniez définitivement les trames contemporaines sans intérêt aucun, merci!