"Je suis Shay Patrick Cormac, templier du rite colonial... du rite américain"
Chrono-critique sur un Assassin's Creed que l'on attendait pas: Rogue.
Petit OVNI dans la course à la performance graphique de ses aînés, cet AC nous renvoie quelques épisodes en arrière: la guerre de 7 ans entre Anglais et Français, et leurs dominions des Amériques. Soit la liaison historique entre Assassin's Creed IV et III.
Basé sur le gameplay et le moteur graphique de BlackFlag (amélioré), Rogue inclut cependant plus de phases terrestres et une gestion semblable à Brotherhood. Pas de Mer des caraïbes ici, mais les environnements phares d'Assassin's Creed III (la River Valley, New York) en outre d'un territoire inédit: l'Atlantique Nord. C'est donc une plongée dans le froid mordant des trappeurs, de la toundra, des océans gelés et des aurores boréales que Rogue nous propose. Et ce, comme fond d'un scénario novateur;
A l'opposé de tous les beaux gosses fringants qui ont eu les premiers rôles dans la série, Shay est un héros adulte, mature, aux traits saillants et balafrés qui ne sont pas sans rappeler un certain
Mads Mikkelsen. Il est par ailleurs au cœur d'une trame originale: le premier assassin remettant en cause l'autorité morale de son ordre. Rejetant par conviction le crédo, par désir d'ordre et de stabilité, pour devenir un templier du nouveau monde. Ce destin atypique en fait un héros singulier, mais d'autant plus charismatique. Episode-lien, Rogue nous donne également l'occasion de revoir nombreuses têtes de la série: Adewalé, Achilles, Jefferson ou Haytham Kenway. L'opus tisse même un lien avec le dernier Assassin's Creed sur la révolution française.
Point d'originalité dans la série, Rogue est une surprise bienvenue; prouvant que l'on peut tout à fait réaliser un bon jeu avec un moteur graphique "classique". Un jeu à taille humaine, n'étant ni une longue fable ni trop court, avec de forts agréables musiques.
Et d'un niveau bien supérieur à Assassin's Creed Unity.
7,5/10
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