C'était un fantasme des premières heures, de l'époque où on parcourait Venise et où on se prenait à rêver aux toits d'un Paris pré Haussmannien. Ayant basculé sur la PS4 par la sortie du très réussi Bloodborne, je me suis lancé dans cet Assassin bien après la révolution et les batailles, l'oreille plutôt intacte et l'oeil presque naïf. J'ai tout d'abord été saisi par le plaisir de pouvoir me repérer sur la map d'un jeu par mes connaissances citadines, et surtout par la beauté de la ville et son animation. La première heure de pure promenade fut un vrai bonheur. Le fait de pouvoir visiter nombres d'intérieurs rend le travail des développeurs sur la ville encore plus impressionnant. Et puis j'ai essayé de grimper, de courir sur les toits, et depuis je ne fais que pester sur la bêtise absolue de mon assassin qui persiste à aller la moitié du temps là où je ne veux pas. Je ne compte plus les fois où je me suis retrouvé à califourchon sur la rambarde du balcon face au tireur que j'étais venu joyeusement assassiner, incapable de bouger, me sentant tellement con face à son fusil levé. Et les courses que j'ai du refaire un nombre incalculable de fois parce qu'à un endroit précis il ne voulait pas aller là où il fallait. Et ces bugs où Arno se retrouve à flotter dans l'air en battant des pieds sans autre souci du ridicule. Moi je raccroche les lames d'assassin, c'est mon dernier, on ne m'y reprendra plus. Une mention tout de même pour les missions coop que j'ai trouvé plutôt excitantes.