Assemble With Care fut pour moi un peu comme des vacances. Je venais de finir Sekiro, et je ne voulais pas d'un challenge relevé. Je n'avais pas envie d'un jeu qui me pousse dans mes derniers retranchements. Non, je voulais une ballade, un jeu qui se laisse faire mais qui a du charme. Un trip à la cool, pas forcément très long, dont je ressortirais ravi. Ça tombe bien, c'est exactement ce que j'ai eu avec Assemble With Care (AWC), heureux croisement entre un puzzle-game et un Visual novel qui se déroule dans un pays ensoleillé où la vie semble heureuse.
L’héroine de AWC est une réparatrice vagabonde : elle arrive quelque part, fait le bonheur des gens en réparant des objets qui leur sont chers, puis repart vers d’autres aventures de la manière la simple du monde. Le temps de quelques heures (2 ou 3, pas plus), c’est le joueur qui endosse ce rôle. Et comme je le disais en introduction, dans les faits ce n’est pas bien compliqué. Les phases de Visual Novel sont purement descriptives (il n’y a aucun embranchement) et consistent à écouter les suppliques d’un habitant. La clé de la résolution de ses problèmes se trouve systématiquement dans la réparation d’un objet avec lequel il a un lien affectif particulier, et c’est la que la réflexion entre (timidement) en jeu. Une interface très bien faite met a contribution l’écran tactile pour examiner, dévisser, débrancher, déboiter, couper, remplacer… tout cela de manière très haptique et très sensitive, presque fétichiste, qui transcrit très fidèlement l’attachement que l’on peut ressentir pour un vieux_bidule_tout_usé_mais_qu’on_aime_bien_quand_même. Le challenge, même si il est très léger, reste franchement agréable.
Et cela fonctionne tant et si bien que c’est à regret que l’on doit quitter, après 10 objets réparés, ce bel endroit et les belles personnes qui l’habitent. Des vacances je vous dis, offertes par UsTwo qui se rattrape par la même occasion d’un Monument Valley 2 bien paresseux.