Ah Astérix ! Une licence aussi mythique mérite bien des jeux à sa hauteur, et cet Astérix sur Atari 2600 est le premier d’une longue liste. Alors, fait-il honneur à la BD ?
Je pourrais décrire le jeu avec les mots suivants : minimaliste et malin. En effet, l’on peut difficilement faire plus sobre que ce jeu ; les graphismes ne sont présents que parce qu’il faut bien afficher le jeu, mais celui-ci ne s’embarrasse pas d’artifice pour se faire passer pour meilleur qu’il ne l’est, comme tous ces jeux récents qui nous en foutent plein la vue mais qui ont souvent un gameplay au rabais. Ici, le jeu ne nous fait pas de fausses promesses et nous envoie directement à l’essentiel. C’est un diamant brut de gameplay.
Et le gameplay justement, est très bon. Il garde la philosophie minimaliste du titre tout en parvenant à être prenant et amusant. L’écran de jeu est divisé en plusieurs lignes dans lesquelles vous pouvez déplacer la tête d’Astérix. Vous devez éviter les lyres d’Assurancetourix tout en récupérant des objets tels que des boucliers, des poissons ou des lampes, qui rapportent des points. Une recette simple mais terriblement addictive. Astérix nous pousse à nous surpasser pour nous améliorer toujours plus jusqu’à atteindre le score qui nous satisfait, si un tel score existe.
Le gameplay subit quelques modifications au cours de la partie et vous récompense pour votre labeur. A partir de 10 000 points, vous récupérez une vie et les objets que vous ramassez donnent plus de points. A partir de 30 000 points, c’est la « Obélix wave », et le jeu se corse considérablement. Vous contrôlez désormais la tête d’Obélix et la vitesse du jeu s’accélère ; vous devrez faire preuve de réflexes à toute épreuve ! Plus vous obtenez de points, plus le jeu s’accélère, et aux alentours de 70 000 points, bonne chance pour arriver à suivre la cadence.
Si tout ça ne suffisait pas, la jouabilité elle-même est aux petits oignons. Le jeu est simple à prendre en main puisqu’il ne requiert que le joystick. Vous devrez bien calibrez vos mouvements, car le stick est juste assez sensible pour que vous vous fassiez punir si vous voulez allez trop vite ; il est tout de même malheureux de se prendre une lyre parce qu’on a foncé pour attraper une pomme. C’est pourquoi il faut parfois savoir faire preuve de retenu, prendre son temps et laisser de côté son orgueil. On retrouve là un semblant de jeu de stratégie en temps réel, qui sera un peu plus développé dans le prochain jeu de la série.
Astérix réussit à merveille son premier pas dans le monde du jeu vidéo avec Astérix. Le jeu est une petite merveille de gameplay, une perle de l’Atari 2600. On peut peut-être lui reprocher son manque d’ambition, et c’est vrai, il y avait sur Atari 2600 des jeux beaucoup plus ambitieux, qui cherchaient à innover. Mais Astérix a préféré la sûreté, et aujourd’hui, en 2023, je peux fièrement dire que cette décision était la bonne. Parce que voyez-vous, amis gamers, on aura beau débattre, mais le plus important dans un jeu, c’est l’amusement qu’il procure. Si on trouve son compte dans un jeu, alors le jeu est bon, point. Et comment ne pas s’amuser devant Astérix alors qu’il titille l’instinct profond de tout gamer avec son gameplay addictif et son système de points qui éveille l’esprit de compétition ? La réponse est simple : l’amusement est obligatoire. Astérix est la forme de jeu vidéo la plus pure qui puisse exister, et une très belle représentation de la BD, avec son gameplay qui, tout comme nos gaulois préférés, résiste encore et toujours à l’envahisseur.