Après Astérix et la Potion magique et Astérix chez Rahâzade, Coktel Vision nous livre son dernier chef-d’oeuvre : faites honneur à Astérix : Le Coup du menhir !
Le jeu est une adaptation du film et suit donc le même scénario. Le truc c’est que même en connaissant l’histoire, tout est ultra cryptique : les écrans ont l’air d’être générés aléatoirement, on ne sait pas quelle combinaison d’ingrédients donner à Panoramix pour avancer, on ne sait pas non plus quels ingrédients il faut récupérer et comment. C’est extrêmement confus et on se perd même en suivant un guide, c’est dire.
Pour ce qui est du gameplay, c’est très semblable à Astérix et la Potion magique, mais encore moins bien. Les contrôles sont horribles et répondent avec 2 secondes de latence, tout est ultra lent et rien n’est agréable, c’est une plaie à jouer.
Pour ce qui est de la technique, une fois n’est pas coutume, Coktel Vision fait honte aux consoles sur lesquelles ils sortent leurs jeux. Cet Astérix est certainement l’un des jeux les plus laids de l’Atari ST, à l’exception de la courte introduction qui pour le coup est très réussie. Mais on se prend une sacrée douche froide quand on commence à jouer. C’est aussi l’un des seuls jeux de la machine qui n’a pas de musiques, et qui se repose donc sur ses effets sonores hideux. Parti pris artistique audacieux, ou simple flemme de Coktel Vision
Voilà qui conclut donc la décennie 1980 pour Astérix. Avec un total de 1 bon jeu sur 7 sortis, le bilan est catastrophique. Voir la qualité des jeux décliner petit à petit m’a sérieusement attristé, et j’estime avoir bien trop souffert en jouant à ces merdes. Fort heureusement, la licence va être reprise par des japonais dès le début des années 90, et ces gens-là sont plutôt doués quand il s’agit de faire des jeux vidéo.
De son côté, Coktel Vision a connu un court succès au début des années 90 avant de mourir à petit feu entre la fin des années 90 et 2005, date du décès. On s’en souviendra surtout pour la licence Adibou, mais moi je n’oublierai jamais tout le mal que cette société a apportée sur le nom d’Astérix. Quel affront.