Très ludique !
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Jeu de SIE Japan Studio, Team Asobi, Sony Interactive Entertainment et PlayStation Studios (2020 • PlayStation 5)
Je ne vais pas parler en vain du gameplay de ce mini-jeu de plates-formes, mais plutôt du narcissisme d'entreprise de la firme Sony, qui a pour but de déteindre sur une communauté, à terme et dans l'idéal, radicalisée jusqu'au bout des ongles.
En effet, il faut dénicher nombre d'"artefacts" dans le jeu "gratuit" de Sony, qui sont en fait des représentations haute-fidélité des différents produits de la marque Playstation, connus ou moins connus. On pourrait penser que cela est anecdotique, mais hors du gatcha qui coûte 100 pièces la partie (monnaie du jeu), la seule manière d'obtenir les artefacts manquants est d'explorer le monde, ce qui donne un sentiment gratifiant lorsqu'on arrive à en débusquer un. Et là est prouvé que le réflexe de Pavlov marche aussi sur l'animal humain : le joueur associe immédiatement ce sentiment à l'objet en lui-même, d'autant plus qu'il peut l'observer sous toutes les coutures.
Bien évidemment, on ne pourrait voir en tout ceci qu'un doux et inoffensif trip nostalgique, couplé à une opération marketing visant à faire vibrer la corde sensible des joueurs de tous poils, seulement c'est un tout petit peu plus que ça, puisque le marketing en question s'effectue sur un achat déjà effectué : il vise donc à fidéliser, voire radicaliser une clientèle déjà acquise au produit Playstation 5 au minimum, afin de lui faire suivre la marque encore plus dans la longueur, que cela soit au court de la durée de vie de la console ou pour leurs consoles futures. Dans ce cas, c'est verrouiller encore un peu plus un processus, marquer au fer rouge définitivement le bétail qui se rue déjà dans les magasins pour se procurer une PS2, à coups de poings et de pieds.
De plus, les "bots" (tiens tiens...) que l'on croise par centaines dans les décors (et dont la seule interaction est le coup de poing, tiens tiens - pas fait exprès non plus, quelle ironie éhontée !) revivent des scènes de jeux ultra-célèbres qui ne sont même pas tous la propriété de Sony - Capcom et Konami en tête. C'est donc tout un "univers Sony" (mais pas tant que ça, en fait) que l'on s'amuse à reconnaître dans des petites scénettes, avec une certaine hypocrisie ambiante. C'est simplement la volonté des dirigeants de Sony d'amener les franchises à eux, afin qu'on les identifie à leur marque. C'est peut-être aussi tout simplement le manque de références dans le noyau dur des licences Sony pour un tel nombre de représentations... (pour un jeu ma foi fort court) Les associer à Sony dénote cependant assez gravement, même si acceptée par les principaux intéressés on s'en doute ? Tout dépend de la manière dont Sony leur a présenté ces "hommages"...
C'est à ce moment-là qu'on réalise que la société Sony fonctionne en fait comme une secte. D'ailleurs, il ne m'aura pas fallu longtemps pour le constater lors d'une question sincère sur un forum de Gamekult.com intitulé "Sony Univers" : la question a immédiatement été prise pour une attaque, dite "troll", par plusieurs kultnautes et modérée dans la foulée sans possibilité de discussion ultérieure, les messages faisant référence à ce comportement étant effacés dans la seconde. Ce genre de dérives regrettables est influencé par Sony lui-même en essayant de s'approprier les produits tiers de ses consoles mais surtout leurs utilisateurs en multipliant l'affectivité artificielle, compulsive et montée de toutes pièces liée aux produits pourtant divers, parfaitement mise en exergue ici.
Créée
le 25 oct. 2021
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