Difficile de trouver un angle d'attaque pour critiquer un monument comme "Baldur's Gate II" qui encore aujourd'hui - 20 ans après sa sortie quand même... - est ma référence dans le monde des jeux vidéo. Mais en fin de compte ça m'est venu naturellement : vous prenez tous les points forts du premier opus, et tous ici ont été améliorés !
La narration ? Elle est à faire passer BG1 pour une petite nouvelle tant le joueur est submergé de tous les côtés : une trame de fond assez haletante et divisée en chapitres aux univers aussi différents que bien décrits, des relations diverses et variées entre votre personnage et vos compagnons dont vous ne pourrez ignorer l'histoire et la mentalité, des quêtes annexes à foison et de tous types qui vous feront voyager et croiser une multitude de PNJ... je pense sincèrement que la plus grosse partie du budget de ce jeu est passée dans l'écriture !
Les graphismes ? Déjà soignés dans BG1, ils sont désormais sublimés par une meilleure résolution et donc encore plus de détails. Villes aux diverses architectures, campagnes, littoraux, grottes, mondes souterrains, donjons... Les décors défilent sans faiblir, et désormais l'apparence de votre groupe dépendra de l'équipement porté.
La durée de vie ? Le jeu en lui-même est déjà un sacré pavé ; vous aurez deviné qu'avec tant de narration et de lieux différents, vous aurez du pain sur la planche... mais sachez aussi qu'avec tous les choix que vous êtes amenés à faire (aussi bien au niveau de votre quête que celui de votre groupe, si vous voulez recruter tous les compagnons disponibles), plusieurs parties seront nécessaires pour que vous puissiez enfin dire "ça y est, j'ai fini BG2 !" - et encore même après une demi-douzaine d'épopées vous n'aurez pas atteint les 100%...
Comme pour BG1, vous pouvez lancer des parties en multi avec vos amis, il y a des extensions, et un nombre incalculable de mods pour enrichir et améliorer votre expérience de jeu. Aussi, même si certains combats donnent du fil à retordre, j'ai toujours trouvé ce second opus dans l'ensemble plus simple que le premier, peut-être parce qu'il est plus étoffé (plus d'objets intéressants notamment, mais aussi de classes, de sorts, etc.).
En clair, je dois dire qu'une vie ne suffit pas pour complètement faire le tour de ce "Baldur's Gate II" qui aura marqué non seulement son époque mais aussi le monde du jeu vidéo ; pour ma part j'ai du attendre 15 ans avec la sortie de "Pillars of Eternity" pour ressentir un semblant de frisson de la même espèce...