Banished est un jeu de gestion sans prétention à la difficulté toutefois bien dosée. Il est rare de voir à l'heure actuelle des jeux de cette catégorie faire leur place dans le monde du jeux vidéo alors que d'autres avant eux on déjà fait (et bien) ce qu'il propose.
Si l'on passe l'aspect déjà-vu de cet univers médieval-gestion, l'intérêt premier du jeu réside à mon sens dans sa difficulté notoire. En réalité, elle est à elle seule un élément de gameplay majeur tant son omniprésence vous donne des sueurs froides. La moindre action entraîne de nombreuses conséquences, souvent prévisibles, mais à maîtriser au centimètre près pour ne pas subir la difficulté qui vous guettait là, derrière le buisson, entre l'entrepôt et le champ de pommiers. En bref, est c'est à mes yeux un point intéressant, il n'y a aucun moment de répit ! Vous devez rester devant votre écran non-stop et la pause devient salvatrice tant il y a à gérer parfois.
Ce qui m'a séduit réside en partie dans cette particularité qu'a Banished, à partir d'un panel d'éléments à administrer (nourriture, froid, fer, bois...) pas si conséquent, de vous mettre face à cette difficulté incessante.
Visuellement, c'est pas la grande excitation, c'est, de mon point de vue, ni plus ni moins ce que l'on peut exiger d'un jeu sortit en début 2014 (et qui, rappelons-le, est encore en phase de Bêta). Il flotte en compagnie de cela dans l'air une bande sonore pas désagréable mais très inégale, ici entraînante et crédible, là ennuyante voir rébarbative.
Parlons un peu de la durée de vie. En vérité, comme tout jeu de gestion, c'est l'intérêt de chacun qui détermine le temps consacré à ce dernier. Ici, et là je défend le système d'Achievement Steam, ce sont les succès qui vous poussent à ''avancer'' dans le jeu, car il manque au moins ça d'important dans le menu principal : un mode histoire/scénario ou je ne sais quoi avec un ou plusieurs objectifs de ''fin de mission'', donnant la possibilité au joueur de clôturer ou continuer sa map.
Non, là, vous n'avez que le plaisir de pousser dans ses derniers retranchements votre ville jusqu'à la voir s’effondrer par manque de place, de bois ou de ressources vitales. Seuls les succès Steam sont donc ici les ''objectifs'' de parties que le joueur suivra, certains diront merde, d'autre tant mieux.
Alors, que dire de cette expérience de jeu ?
→ Bien que la prise en main soit assez sportive (un très bon tutoriel permet de palier ce défaut), on a un jeu pas encore terminé avec des bases solides prometteuses qui me pousse à croire que les développeurs peuvent en faire un très bon jeu finalisé ! Pourquoi pas compléter les ressources, faire un mode campagne, augmenter la diversité des bâtiments et des cartes ou encore de revoir cette bande son ?
On a donc pour l'instant une bonne expérience de jeu, divertissant, qui vous tiens farouchement tête mais qu'on sait encore inabouti.
==> Cette critique est le fruit d'une expérience et d'une réflexion personnelle n'ayant pas pour but de délivrer la vérité