Games, Games changed

Adieu New Vegas ! Adieu les terres désolées de la capitale ! Bienvenue dans le commonwealth !
Fallout 4 est le dernier rejetons de Bethesda, sorti en novembre 2015, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est difficile d'être l'héritier d'une telle famille tant les grands frères on réussit.
Evidemment donc, l'expérience de chacun pouvant varier du tout au tout, nous éviterons de la comparer aux Elder Scrolls ou autres Fallout, chose qui pourrait nuire sévèrement à son appréciation.

Commençons donc en explorant l'aspect narratif de cet opus. Je ne vais pas tourner autour du pot bien longtemps, l'Histoire se fait bien, pas trop longue (pas assez, presque), avec quelques rebondissements (mais pas trop) si caractéristiques de la franchise. Elle est agréable et plutôt bien scénarisée, on se laisse volontiers charmer par ce parent à la recherche de son enfant. Les à-côtés sont néanmoins faibles, c'est à dire des quêtes annexes peu nombreuses, courtes et sans trop d'intérêt (confrérie de l'acier, réseau du rail, institut, milicien).
L'une des forces des Fallout, ce sont leur bande sonore exprimées à travers des stations de radios (Rockstar Rpz...) sur votre Pip-Boy, chose que l'on retrouve dans ce quatrième opus. Radio Diamond City propose ainsi des titres d'une autre époque qui ajoute beaucoup au charme et à l'ambiance du jeu.

Certains éléments sont emmargeant, enfin partiellement. Nous saluerons donc la volonté des développeurs d'intégrer au jeu un système de Housing plutôt complet, offrant la possibilité au joueur de créer son chez-soi personnalisé et d'y installer ses ''followers'' qui nous suivrons comme des moutons là ou nous irons.
Vous voulez parler des PNJ alliés ? De leur IA terriblement niaise et leur si grande incapacité à vous suivre correctement que les dev' ont rendu possible leur téléportation sur le joueur ? Moi non. Acclamons tout de même, le temps d'un instant, Canigou, le chien fidèle qui loin de ses homologues bipèdes, sait de temps en temps se rendre utile.
Tiens ! Parlons de cet aspect qui m'a parut très présent dans Fallout 4 : les références au troisième opus (bizarrement, peu à NV ou au 1 et 2...), de canigou, le chien du king, à Mc Gready, ancien maire de Little Lamplight, en passant par les X allusions à la confrérie de l'acier des terres désolés. Ces clins d'oeil sont légion, chose qui pour les habitués sont agréables, mais qui tombe rapidement dans le fan service tant ils sont nombreux...

On regrettera cependant la disparition du karma, chose qui faisait une des forces de ses grands frère, remplacé par un simple principe de ''untel a aimé/ n'a pas aimé'' bien pauvre comparé à la richesse en terme d'immersion et de rejouabilité qu'offrait le karma.
Je sais, j'avais dit que je ne ferait pas de comparaisons... Pour me faire pardonner, je vais mettre en avant le système de craft d'arme et d'armure (soin et grenades aussi!) amélioré qui ajoute une grande plus-value à la collecte d'objets (objets devenus TOUS utiles pour leurs matériaux, tant pour le craft que pour la construction de maison). Le design, la puissance, la resistance ou même le nom peuvent ainsi êtres changés ou améliorés ; c'est pas une révolution, mais sa marche, alors on est content.

Que conclure ?

→ Du point de vue d'un non initié : Pour un premier jeu Bethesda, je recommande ce jeu, bien qu'un TES V ou même un New Vegas ne me semble pas si difficile d'accès encore à l'heure actuelle. Les graphismes, l'histoire et le gameplay sont au rendez-vous et s'aventurer dans le commonwealth pour sa première aventure me semble être une bonne expérience.

→ Du point de vue d'un aficionados : Fallout 4, c'est beau... Voilà...
Plus sérieusement, j'avoue avoir été agacé par le manque de contenu. Ok, on a du housing (mieux que l'add-on hearthfire de skyrim...), certaines quêtes valent le détour, c'est joli et quelques nouveautés sont intéressantes, mais on est loin de la force de fallout New Vegas ou d'un Morrowind (dans un autre genre) en terme de contenu. À cela s'ajoute un problème de plus en plus récurrent dans le monde du jeu vidéo : l’accessibilité. Afin d'attirer un maximum de joueurs, on facilite d'expérience de jeu à outrance en supprimant frustration et obstacles qui font l'énergie de ces jeux là pour garder et séduire de nouveaux arrivants, et c'est dommage : avoir en moins d'une heure de jeu, une armure assistée, un minigun chargé et tué un Deathclaw, je dit non.
Mais vous savez ce qui est le pire ? J'aime bien ce jeu. Malgré ses nombreux défauts variés, il y a en lui cette force et ce charme propre aux Fallout (et de manière étendue, à Bethesda) qui vous font prendre plaisir à parcourir des Wastelands nouvelles.
Parce que c'est ça aussi le jeu vidéo, on a beau voir les défauts ou les qualités, si on s'amuse, c'est qu'il a réussi dans sa mission. Chose qui a opéré chez moi.

P.S : On attend de très bons DLC et surtout... un workshop sur steam...

==> Cette critique est le fruit d'une expérience et d'une réflexion personnelle n'ayant pas pour but de délivrer la vérité