Le coup de foudre ça existe. Si, si, j’vous jure ! Le genre d’amour immédiat qui se grave directement et durablement dans le cœur.
Banjo-Kazooie fait partie de ces rarissimes comètes vidéoludiques qui sont venues s’écraser sur mon organe le plus vital (http://i.imgur.com/Vh4PZ.gif pas comme ça, non). Je suis amour pour le moindre de ses pixels et pour le plus anecdotique de ses bruitages.
Et puisque l’évidence voudrait que je jette des pétales d’orchidées parfumées au gingembre sur le gameplay, le level design ou le plaisir encore intact d'y jouer, je vais plutôt parler de tout le reste. De tous ces détails que je ne peux foutrement pas oublier et qui embaument mon existence d’étoiles réconfortantes.
Comme ça en vrac, sous le coup de la plus élémentaire émotion, ça donnerait une liste sans fin de toutes ces petites choses qui font que j’aime follement cette cartouche grisâtre 64-bits.
Donc ? J’adore plus que de raison :
• La libellule débile venant s’écraser lamentablement sur le logo Rareware
• Le menu de sélection des fichiers le plus classe du monde
• Cette grosse conne de Gruntilda qui fait des rimes pourries
• L’insolence de Kazooie
• Piétiner la gueule des légumes innocents qui batifolent gaiement autour de la Montagne Perchée
• Me faire insulter pendant mes errements dans le hub central
• Sauver les Jinjos uniquement pour les voir s’envoler dans une pluie de paillettes ringardes (Ouiiiiiiiii !)
• Grant Kirkhope ♥
• Me balader sur les pattes de Kazooie
• Les élucubrations de Mumbo Jumbo
• Chier des œufs en un "prout" du plus bel effet
• Papoter avec le Captain Blubber dont la délicieuse voix nous dégueule littéralement sa détresse
• Stresser comme un con chaque fois que cet enfoiré de requin se pointe
• Apprendre au détour d’un couloir que le passe-temps favori de Gruntilda est de se péter les furoncles à la perceuse
• Cet instant précis où l’on arrive face à la dentition impressionnate du broyeur d’ordures (qui est en fait très sympa)
• Ecraser la tronche des tortues choristes
• La dégaine de la transformation en crocodile trop choute
• Maltraiter le misérable Gobi
• La bouille impayable des momies aux chicots pourris
• Le souvenir d’avoir découvert le Pic Polaire une journée de Noël enneigée
• Ces pourritures de bonhommes de neige snipers qui nous dégomment le pif en ricanant et le bonheur de leur défoncer la race
• L’ambiance fabuleuse du Manoir du Monstre Malsain
• Déboucher les chiottes pour y sauter tête la première
• Me faire agresser par une bouée aux pulsions meurtrières
• Perdre 75 vies dans la diabolique salle des machines du Rusty Bucket
• Me dandiner et siffloter sur la musique entrainante du Bois Clic-Clac
• Tomber bêtement du sommet de l’arbre et m’écraser comme une merde à son pied (putain il ne me manquait qu’une note !)
• Participer au quizz crétin sous les huées du public à chaque bonne réponse
• Le génie des questions, toujours en rimes, à pisser de rire
• Enfin déglinguer le cul de la grosse après une bataille finale épique
•…
Je ne sais pas qui est le con qui a dit que l’amour ne durait que 3 ans ; nous cette année ça en fera 22.
Déjà…