LE jeu avec qui j'aimerai sortir, me marier et faire pleins de petits autres jeux qui me donneraient

J'ai énormément hésité avant d'écrire cette critique parce que finalement il est plus facile de clasher une œuvre que d'en faire l'encensement particulièrement quand celle ci vous a touché, non pas parce qu'elle est extraordinaire dans sa réalisation ou dans son histoire mais parce qu'elle a réussi à vous absorber, à vous plonger dans son univers, à vous faire croire à votre association avec les personnages et à vous amener à vivre cette aventure avec eux jusqu'à la fin.

Je ne vais pas faire la critique technique de Baten Kaitos parce que finalement tout à été dit, par contre je vais essayer de rassembler les souvenir qui font que cette expérience m'a possédé pendant plusieurs heures en essayant de pas trop m'étaler en sucre fondu et autre niaiseries collantes et roses (couleur du mal de crâne c'est bien connu), je ne garantis pas par contre de ne pas SPOILER des éléments vitaux du jeu.

Votre place dans Baten Kaitos intervient sous la forme d'un ange gardien, vous êtes vous, une entité hors du temps et de l'espace (derrière votre console un gros paquet de chips, une bière et pas de pantalon, paye ton ange) qui choisi de s'allier avec le héros Kalas alors que son frère vient de mourir dans un lieu qui pour le moment vous est inconnu. Vous le retrouvez peut de temps après ce "rêve" inanimé dans un lit dans un petit village paumé au fin fond d'une île flottante (pas le dessert, j'ai dis rien de collant!).

Débute alors une histoire qui n'est finalement pas vraiment la votre, vous sauvez une jeune fille dans la forêt dans laquelle vous vous êtes fait latter et en l'accompagnant au bout de ce trou à rat vous réveillez un gros lézard qui s'avère détenir un truc qu'il aurait mieux valu ne pas libérer : un morceau d'un ancien dieu maléfique. Au moment où le boss rend l'âme un vaisseau plein de "bad guys" se pose et récupère le fameux morceau, chose qui va devenir assez récurrente au fil de l'histoire. Parmi ces mOsieu pas gentils, Geldoblame, le Némésis de Kalas, responsable de la mort de son grand père et de son frère et auquel il voue une haine sans pareil au point de tout tenter pour lui faire payer. Voila dévoilé le véritable leitmotiv du héros qui vous tiendra, en temps qu'ange gardien, de guider où non sur le bon chemin.

En fait vous n'avez pas réellement d'impact sur le jeu, vous pouvez tout au plus mécontenter Kalas en n'allant pas dans sa direction, ce qui aura pour effet de ne pas déclencher parfois des attaques spéciales lors de combos de ce dernier. Mais malgré tout vous vous attachez à votre rôle, les différents personnages qui vous rejoindront vous seront tous présentés et vous prendrons parfois à partie, vous n'incarnez pas un membre de l'équipe vous êtes ce membre! La quête de Kalas va rejoindre petit à petit celle de 5 autres personnes :
Xelha, la jeune fille en détresse du début, Gibari, un pêcheur qui vous sort de la mouise à coup de pagaie, Lyude, un mec de l'Empire qui se retourne contre eux et en qui vous venez en aide, Savyna, une ermite qui sait bizarrement bien se servir de ses poings et Mizuti un personnage bizarre qui trace à cheval entre les dimensions.

Et c'est là que le jeu prend toute son ampleur, TOUS ces personnages ont une histoire, des secrets, des problèmes, remords ou motivations dans cette histoire. Et vous allez les découvrir en vivant à leurs côtés cette aventure, parfois par un hasard d'une rencontre ou parfois en leur forçant un peu la main, et certaines sont des plus surprenantes.
Je pense que le meilleur des exemples est celle ci et nécessite une grosse balise :



=========SPOILER========

On apprend vers le milieu du jeu que notre hôte et ami Kalas a en fait dès le début de l'histoire vendu son âme au méchant du jeu pour obtenir plus de puissance pour tuer Geldoblame. Il se retourne donc contre tous ses coéquipiers et nous éjecte de sa tête puisqu'il est trop puissant pour avoir besoin de nous... s'en suit un black out, où honnêtement j'ai subi le plus gros stun mental devant un jeu vidéo.

Putain comment j'ai fais pour pas le voir venir? Comme par hasard on avait perdu une parti du dieu, j'ai soupçonné tout le monde sauf mon principal allié depuis le début de l'aventure... Du coup je comprend mieux sa question quand on s'est relevé dans la forêt : "Est ce que tu te souviens de quelque chose Garr?", moi évidemment non, j'ai eu qu'un flashback dégueulasse mais en faites le fourbe a effacé ma mémoire pour que je l'aide jusqu'à ce point... Il a laminé tous nos alliés, comment va t'on s'en sortir maintenant?...

"Garr,Garr, tu m'entends?"
-oui je t'entends Xelha

Ouf le retour de la lumière, je vois Xelha dans une cellule, elle est autant sur le cul que moi et me propose de s'associer avec elle pour faire revenir Kalas à la raison. Ce que j'accepte sans aucune hésitation alors que retentit à ma réponse le thème "Brave Way" de Motoi Sakuraba me faisant grimper les frissons jusque dans la nuque. Allons retrouver nos amis, allons réveiller ce petit con de Kalas et allons botter le cul de ce dieu en kit!!!


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L'histoire nous prend pendant plusieurs dizaines d'heures sans cinématiques pour s'endormir, tout se passe sur le terrain en temps réel, le rythme est là.

On peut ne pas apprécié le système de carte mais le fait que les objets restent évolutifs à l'intérieur est juste génial, et le système de combo est simple tout en s'améliorant au fur et à mesure que l'on peut poser plus de cartes.

Les graphismes des îles tout en 2D ainsi que les design des personnages dans les bulles de discussions sont magnifiques (la représentation 3D faciale des perso est hideuse mais est extrêmement peu présente en premier plan).

La musique alterne entre le triste (Soul Poetry, To the End of the Journey of Glittering Stars) , la joie (Bellflower) ou l'épique (Brave Way, The True Mirror, Violent Storm etc) avec tout le talent de Motoi Sakuraba à son plus haut niveau (et je pèse mes mots!).


Ce jeu n'est probablement pas le meilleur jeu de tous les temps, mais pour ce qu'il m'a fait ressentir et vivre lors de ma première aventure avec lui, aussi bien la joie, que le stress en passant par la tristesse ou la surprise, je lui décerne sans hésiter le titre du meilleur jeu auquel il m'a été donné de jouer.