Boum...
La claque tombe comme un coup de poing du perturbé Bruce Wayne (et il a l'air de cogner fort, ce rupin philanthrope qui a choisi l'exhibitionnisme excentrique pour arrêter des méchants excentriques... Oeil pour oeil)
On avait été séduit par Arkham Asylum; Arkham City transforme l'essai, l'agrémente, le peaufine et nous propulse en univers ouvert dans un beau bordel de grand quartier-pénitentier.
Jusqu'où pourra nous surprendre le Dark Knight ? Après avoir fait craindre le pire au sortir d'une série tout-collant cheap et kitsch des années 60, il a conquis tout le monde sous le pinceau de Tim Burton. Avant de faire marrer ce même monde (et dans le mauvais sens du terme) sous la houlette de Joel Schumacher. Puis il opère un retour en force avec Christopher Nolan.
On aurait pu se demander, à l'époque d'Asylum, comment allait pouvoir se démarquer cet objet forcément comparé aux merveilles de Nolan.
Là où le cinéaste avait choisi un détournement habile de la BD vers le réalisme, teinté d'une grande noirceur, les développeurs du (pour l'instant) diptyque vidéoludique ont collé bien plus à la BD dans sa longue mythologie, suivant ses escapades dans le surnaturel, voire le fantastique. Avec une noirceur, un sérieux et une beauté graphique digne de Nolan.
Et bam, voilà les deux bijoux de Rocksteady qui raviront les puristes du Comic (une importante base de données évolutive est consacrée aux lieux, personnages et gadgets que le joueur rencontre sur son chemin), ainsi que les non-fans qui pourront s'éclater avec un bête de jeu d'action-infiltration. Dans son genre, du grand art.