L'occasion de jouer à ce nouvel opus, tout droit sorti de la lignée de Rocksteady a été pour moi un tournant dans mes habitudes de joueur. J'ai en effet plus ou moins délaissé ma bonne vieille PS3 pour rejoindre les rangs des habitués de Steam, et donc été contraint a deux choses en particulier:
1) Utiliser un PC qui n'est pas un foudre de Guerre dans ce cas précis.
2) Utiliser une manette XBOX
Dans les deux cas, j'ai été globalement surpris par la qualité globale du titre ainsi que la bonne gestion des ressources de ma config. Le jeu à la manette est très proche de la version console des deux opus précédents, et ne demande au final qu'un faible temps d'adaptation. Le titre est donc très loin d'être la bouse qu'on a décrite à peu près à longueur d'éditos, en incluant le DLC Cold Cold Heart. Mais il ne rapportera pas forcément grand chose de plus que Arkham City.
Commençons donc par le côté technique. Malgré une carte graphique plutôt moyenne en terme de performances et un PC dans cette même optique, le jeu ne rame pas trop, et hormis quelques cinématiques saccadées, pas grand chose à redire. C'est fluide, beau et le moteur de jeu toujours aussi efficace.
Il vous permet de naviguer dans cet environnement ouvert propre à Arkham City avec une aisance et une fluidité qui confine à la pure jouissance, surtout si l'on considère la grande proximité en terme d'ambiance avec le Comic book.
Le personnage est nerveux, agressif et se heurte également brutalement à cette ville qui pourrit de l'intérieur. Vous aurez donc du choc frontal à tous les niveaux, ce qui est un excellent exutoire.
Les combats sont toujours aussi nerveux et techniques, l'histoire presque raffinée, est gavée de références autant que d'humour décalé; parfaitement inséré dans les mécaniques de jeu.
Du grand art. (Merci Rocksteady au passage)
Côté Gameplay, hormis cet environnement ouvert qu'on vous sert sur un plateau, il est toujours possible, voir recommandé d'effectuer les nombreuses quêtes annexes, qui en plus de s'intégrer parfaitement dans la logique d'évolution du Chevalier Noir et de la trame principale, vous permettra surtout d'accéder à moult compétences supplémentaires et de gagner ainsi en plaisir de jeu.
Les bastons, (oui j'insiste) selon les obédiences de chacun, resteront le maillon fort ou faible du jeu, pour leur côté répétitif (certes) mais surtout pour leur incroyable dynamique, leur déballage constant de technique, de concentration ou de dextérité que le joueur se devra de déballer à intervalles réguliers. C'est le jeu ma pauv' Lucette.
En ce qui me concerne, la répétition ne me gêne pas puisque le concept allégé du chien de Pavlov est clairement démontré dans ce jeu.
Le gain est immédiat: exp = compétences à court terme = aspect (plus ou moins) aléatoire des combats.
Alors oui, les énigmes d'Énigma sont moins vicieuses qu'auparavant, oui, il y a moins d'allers et retours que dans Arkham Azylum, et oui, on cous montre toujours où il faut se rendre. Mais les développeurs ont repris le level design basé sur une carte gigantesque et ce Gameplay si particulier à Rocksteady.
Tabasser les hommes de main de Black Mask, Bane, du Pinguoin ou du Joker est toujours aussi jouissif, et planer dans les airs avant de fondre sur ses pauvres imbéciles qui chient en spray est toujours aussi poilant, surtout quand on prend le temps de les écouter parler entre eux avant de les allumer.
J'ajoute également que la dimension hors norme de la carte, ajouté à la pléthore de quêtes annexes peu rapidement faire perdre le fil au débutant qui aborderai la série. Vous indiquer donc où se rendre n'est donc pas si bête, surtout quand c'est aussi bien intégré au Gameplay. (Le projo avec le logo Batman)
Le plaisir de jeu est donc intense du début à la fin, je rajouterai même que les cinématiques de grande qualité rendent le jeu jouissif à tous niveaux, grâce à une trame étonnamment bien construite, articulée autour de Twists bien sentis et d'une localisation qui déboite. (Vous reconnaitrez les voix des doubleurs Français de Dany De Vito ou de Heath Ledger)
On sent vraiment un effort de narration dans le développement du jeu et ça me réjouis d'autant que la balance entre joueur & spectateur est bien trouvée.
Au final, il m'aura fallu une soixantaine d'heures pour venir à bout de la trame principale, et une petite poignée supplémentaire pour le sympathique Cold Cold Heart, seul DLC vraiment digne de ce nom, mais encore gavé de Bugs empêchant le déclenchement des cinématiques clés notamment.
J'aurais déclaré forfait devant l'aspect répétitif des quêtes d'Énigma, qui à la différence d'Arkham City, doivent être résolues intégralement avant de pouvoir atteindre le dernier vilain...
Dispensable, quoi.
Mais l'impression est plutôt bonne. Certes le passage de main entre Rocksteady et la Warner ne révolutionne pas le genre, mais le jeu reste fidèle à l'idée de départ, sans saccager le Gameplay comme cette saleté de Final Fantasy XIII. Ici on respecte le joueur sans chercher à bidouiller le concept, mais en y apportant quelques touches personnelles, plus ou moins réussies.
Les DLC sont encore une fois ici pour essorer le joueur plutôt que pour apporter une vraie valeur ajoutée, mais je ne vous apprend rien.
Ce qui m'aura surtout surpris dans le bon sens, c'est que les bugs auront largement été corrigés depuis l'édition initiale (dans le trame principale) et qu'un effort particulier aura été offert aux joueurs PC qui comme moi aiment utiliser une bonne vieille manette. L'expérience de jeu est agréable, fluide et dotée qui plus est d'une trame intéressante.
Je vous le recommande donc largement, surtout si vous l'achetez en version complète à moins de 5€ sur Steam.