Batman: Arkham Origins Blackgate par Iblis
Après trois épisodes à succès sur consoles de salon et PC, la série Batman Arkham s'essaye aux portables en nous livrant un Arkham Origins Blackgate sur 3DS et PS Vita (le test a été effectué sur cette dernière). Sauf qu'ici, la saga opte pour une approche à la "Metroidvania", genre de jeu qui a conquis maintes fois le public. Un genre qui colle au protecteur de Gotham ? Et bien, ça se pourrait.
Cet opus portable reprend là où s'est arrêté le très bon Arkham Origins. Les grosses pointures comme Black Mask ou le Joker croupissent à la prison de Blackgate depuis des semaines et Batman s'est enfin imposé aux yeux de tous comme une Légende, craint de tous les criminels. Tous ? Non ! Quelques irréductibles vilains n'ont pas encore dit leur dernier mot, dont la sensuelle Selina Kyle, Catwoman. Celle-ci se fait surprendre en flagrant délit de vol par le Chevalier Noir, ainsi s'engage une course poursuite à travers Gotham, suivi d'un combat contre la chatte voleuse. Cette introduction est prétexte à un tutoriel nous permettant d'apprendre comment diriger Batman dans cette nouvelle aventure. En fait, le gameplay des autres opus a tout bonnement été retranscrit en 2D, et les combats se feront donc à coup de poings violents et d'esquives bien placées. Forcément, les combos ont été simplifiés et il n'est ici pas possible d'utiliser les divers Bat-Gadgets en pleine tabasse de truand, malheureusement. La Vue Détective a quant à elle été revue, et s'adapte parfaitement aux fonctions tactiles des deux portables. En effet, en glissant votre doigt sur l'écran, vous repèrerez de nouveaux éléments de décors utiles à l'avancée de Batou, des indices à scanner ou encore des objets à collecter pour diverses quêtes annexes.
Bref, suite à cela Catwoman se fait éjecter en prison, s'ensuit une ellipse nous conduisant 6 mois après les événements d'Arkham Origins. Le Capitaine Gordon fait appel à son justicier de collègue pour qu'il vienne en aide aux forces du GCPD suite à une explosion survenue dans la prison de Blackgate, où tout contact a été perdu avec le personnel. Batman s'y rend donc et, ô surprise, y retrouve Selina aux prises avec trois truands essayant de la convaincre de rejoindre le gang de leurs patrons respectifs : Black Mask, le Pingouin et le Joker. Une fois les affreux étalés au sol, Catwoman nous explique la situation. Suite à l'explosion, les trois méchants cités plus haut ont chacun pris le contrôle d'une partie de Blackgate et déclenché des émeutes, et des otages ont été enfermé dans l'Aile Arkham. Notre sombre héros (Olé !) aura alors pour mission de remettre en place les trois affreux, reprendre le contrôle de la prison et réparer les dégâts pour accéder à l'Aile Arkham et secourir les otages en danger de mort, le tout aidé par Catwoman qui se fera alliée intérimaire pour l'occasion.
Ainsi, le jeu nous laisse le choix de progresser au sein de la prison comme on l'entend. Batman peut donc choisir l'ordre dans lequel il ira castagner du Bat-Vilain, sachant que le dernier battu influera légèrement sur la dernière partie du jeu. Chaque partie de la prison est donc associée à un des méchants principaux, et on trouvera également en chacune d'entre elle un gadget pour Batman et un boss autre que les trois affreux cités précédemment (dont un encore jamais vu dans la série). On évolue dans un environnement qui rappellera forcément aux joueurs du premier opus de la série l'Asile d'Arkham, qui n'a pas encore été réouverte à l'époque où se déroule ce jeu. Comme dit lors de l'introduction, le jeu adopte un gameplay à la Metroidvania avec des zones où il vous faudra très probablement revenir si vous tenez à terminer le jeu à 100% en récupérant les divers items optionnels : renforcements d'armure ou d'attaque, objets d'enquêtes annexes, artworks, nouveaux Bat-Costumes, etc. Car évidemment, certaines salles comportent des zones innaccessibles sans le gadget ou l'amélioration requise, sinon ce serait trop facile, n'est-ce pas ?
Techniquement, le jeu est forcément moins beau que les opus sur consoles de salon et la modélisation des personnages autres que Batman et Catwoman laisse à désirer (bien que ces deux-là ne fassent pas non plus honneur aux capacités de la console). Les décors sont quant à eux propres et soignés, même s'ils ne sont pas très variés. Mais bon, on est dans une prison, après tout. Au niveau de la bande-son, aucun nouveau thème à signaler, car encore une fois Blackgate reprend l'ambiance d'Arkham Asylum, même au niveau sonore. Il propose donc comme ce dernier des sonorités pas forcément mémorables, mais qui collent à merveille à l'univers sombre de Batman. À noter toute de même que l'introduction avec Catwoman propose un des morceaux d'Arkham City qui ressortait du lot car on pouvait l'entendre lors de moments importants du jeu. Les voix sont en anglais (sous-titré français) et sont les mêmes que celles des autres opus, donc forcément de très bonne qualité. Les cinématiques sont quant à elles toutes présentées sous forme de comics animé (avec des "Ka-booms", des "PAF !", etc.), sympathiques mais on regrettera tout de même l'absence de vraies cinématiques.
Pour résumer, Arkham Origins Blackgate s'affiche donc comme un bon petit jeu sympathique à faire de bout en bout, certes dispensable à la série, mais indispensable pour tous les vrais férus du Arkhamverse. Vivement conseillé à tout fan de Batman ou de Metroidvanias !