Le beat 'em up sadico-érotique

Bien que présentant des gameplay très différents, on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre Bayonetta et Okami le précédent jeu d’Hideki Kamiya. Ils partagent des similitudes artistiques très proches comme la nudité des personnages féminins, le design des monstres, les traînées que laissent la panthère derrière elle, l'originalité des boss et les couleurs caractéristiques de ces deux softs.

Sur la version PC, quelques réglages de caméra sont nécessaires pour se lancer. Comme dans Okami, elle suit le personnage mais on peut aussi forcer les angles avec la souris. Cependant, on utilise beaucoup cette dernière pour attaquer et la sensibilité de base s’avère bien trop élevée pour ne pas filer de nausées. Les phases de tir imposent, quant-à elles, une caméra horizontale inversée qu’on ne peut modifier, un non sens et une réelle prise de tête.

Mais les points points forts du jeu résident dans son gameplay et son scénario.
Visuellement très beau, le portage PC est nettement plus détaillé et fluide que les versions console. Ma note n’en tient pas compte car je me soucis généralement très peu des graphismes, à moins d’avoir de gros défauts graphiques ou de gameplay, je m’attarde davantage sur le design et qualité artistique au global.
Bayonetta nous emmène avec elle dès le début. Premier boss, deuxième boss, troisième boss, le jeu ne nous laisse pas le temps de reprendre notre souffle ou de lâcher la souris, les combats de boss s'enchaînent et ne sont entrecoupés que de mises en scène cinématographiques de Bayonetta et ses prouesses au combat. Les affrontements, notamment les manières d'exécuter un ennemi et les apothéoses mettent en évidence une réalisation artistique sadico-érotique qu’on ne retrouve nul part ailleurs.

Beaucoup de game over à répétition sont à mettre sur le dos de la caméra plus que capricieuse et des QTE tout à fait inutiles arrivent à des moments inopportuns pour nous gratifier d'un énième "witch hunts are over".

Si Bayonetta n'est pas parfait, il n'en est pas moins une réelle surprise. La qualité artistique, le gameplay très dynamique et la bande son épique portée par des chœurs baroques font de Bayonetta une œuvre incontournable.