Un futur cyberpunk en Australie. Robert Foster a été adopté par des aborigènes qui vivent dans le désert en récupérant les déchets de la ville. Une troupe armée vient le récupérer. Il se livre, mais son hélicoptère s'écrase. Il se retrouve dans une cité déshumanisée, contrôlée par un conseil qui s'est coupé de la population en s'appuyant sur un ordinateur central. Foster échappe à la police. Son but : sortir de la cité. Pour y arriver, le mieux est de retrouver l'ordinateur central. Pour cela, il faut passer du quartier industriel au quartier résidentiel, puis à celui des plaisirs, pour trouver l'entrée de l'ancien métro désaffecté. Il apprend entretemps que son père a contribué à créer l'ordinateur central, et se fait poser un port pour se connecter au cyberspace, avec l'aide d'une jeune hacker qui ne fait pas long feu.


A la fin, on découvre que son père avait tenté de fusionner avec l'ordinateur central, mais que ce dernier a pris le dessus, contaminé par les défauts humains (vanité, ambition). Foster retrouve son père et demande à son androïde de compagnie de prendre sa place. Il peut retourner dans le désert.


Un point'nclick au début assez austère, car tous les jeux de ce genre placés dans un univers futuriste reposent sur de l'infiltration d'interface, du piratage, de la réparation de machine, etc...


L'univers graphique est intéressant. L'introduction est une bande dessinée scannée, bruitée et dialoguée (ça démarre direct, pas de menu de départ). L'esthétique est réussie, avec des cutscenes qui rappelleront les beaux jours des Indiana Jones de Lucasart, et la musique est plutôt bonne. Les environnements sont bien croqués, avec une esthétique parfois comics, parfois Métal Hurlant.


Il est possible de mourir, mais pas d'être bloqué par une erreur d'utilisation d'objet. En revanche, si vous êtes un familier du genre, je vous préviens : la progression peut plusieurs fois être bloquée parce que le jeu attend de vous que vous trouviez un élément qui tient à quelques pixels (pas mon genre d'énigme préférée), et quelques passages sont un peu retords, d'autant qu'ils sont à des endroits où l'on a vraiment envie d'avancer dans l'histoire.


Aucun objet n'est inutile, même si certains, qui semblaient prometteurs (le lubrifiant, la clé) s'avèrent être de fausses pistes.


L'histoire est pour sa part assez cliché pour qui connaît bien le genre, mais il y a des trouvailles, dans le ton et la jouabilité, qui méritent le détour :



  • Le fait d'avoir un sidekick robot, qui va changer plusieurs fois d'enveloppes (on récupère sa puce), et d'élocution, selon les modules qui sont installés.

  • Un humour qui peut être ravageur, bien adulte, par moment. Je pense à toutes les saynettes chez le chirurgien, au personnage de Lamb, avec son grand manteau en poil de castor.

  • Des passages dans le cyberespace où vous contrôlez un avatar bleu qui utilise divers objets représentant divers programmes, selon la carte d'identification que vous utilisez.

  • Des passages mémorables, comme celui dans le réacteur nucléaire, le procès ridicule d'un pauvre type pour des bêtises que vous avez faites, un chien catapulté, un vérificateur de tuyaux digne de Brazil, un monstre particulièrement énervant.


Si j'ai des reproches à faire, c'est surtout que le jeu est trop court, on aurait aimé en avoir encore plus. Cette épave de vaisseau, par exemple, j'étais persuadé qu'à un moment il faudrait y revenir. ça sent le passage coupé.


Et que la difficulté n'est pas progressive : certaines énigmes du début sont un peu difficiles, demandent pas mal de tâtonnement, tandis que d'autres vers la fin se résolvent en un clin d'oeil.


L'interface a un peu vieilli, mais ça reste ok.


La cinématique de fin est un peu décevante.


Ha, et pour un fan comme moi, ne pas avoir d'énigme reposant sur la combinaison d'objets est un peu frustrant.


Beneath a steel sky est un classique, qui a pu inspirer des jeux comme Primordia ou Technobabylon, je vous le recommande d'autant plus que c'est un abandonware.

zardoz6704
8
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le 2 juin 2017

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zardoz6704

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