L’idée de produire une suite à Beneath a Steel Sky trottait dans la tête de Charles Cecil depuis 2004. Dix ans auraient alors séparé Beyond a Steel Sky de son prédecesseur.
Il a fallu finalement attendre 2020 pour revoir Robert Foster et son ami Joey. Un gouffre de vingt-six ans où l’ambiance salement ténébreuse des années 90 laisse dorénavant sa place au plaisir insidieusement coloré des réseaux sociaux.
Contraint de revenir à Union City après un kidnapping dans son village, Foster retrouve une mégalopole bien changée depuis sa dernière visite. Big Brother a été officiellement remplacé par Sillicon Valley. Tout le monde, il est beau. Tout le monde, il est gentil. Et on n’oublie surtout pas le sourire. Confort, sécurité, abondance, bien-être et aspiration : le ministère s’assure que la population ne manque de rien… à condition que les citoyens détiennent les Likes Qdos nécessaires à leur évolution sociale.
Étant donné les fiascos successifs chez Broken Sword, les craintes de voir Beyond se fracasser le crâne étaient grandes. D’autant plus que cette deuxième entrée a profité de la pandémie pour sortir en catimini. Et la 3D n’a jamais été le fort de Revolution Software. Mais cette fois, le travail a porté ses fruits. Avec le moteur Unreal, Dave Gibbons réussit à transmettre un rendu plutôt époustouflant de la nouvelle Union City. Avec ses boulevards immaculés de blancs au style Neo-Tokyo, on a l’impression par moment de fouler la Citadelle de Mass Effect en plein jour. Un premier pas qui apaise les sueurs froides.
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