Beyond : Two Souls et notre très cher David Cage français, à la fois acclamé et critiqué, nous livre ici une histoire, une vraie. Pas de superficialié non. Beyond : Two Souls va bien plus loin que ça. On ne reste pas à un simple jeu où l'on tue des ennemis, allant d'un point à A à un point B sans vraiment comprendre comment l'intrigue avance, obéissant aux ordres d'un commandant ou d'un général zélé. Beyond :Two Souls se concentre sur l'histoire, justifiant la linéarité du jeu parfois un peu lourde certes. Mais cette linéarité et le fait que celui-ci casse presque la frontière entre un jeu et un film nous permet une immersion totale dans le monde de la petite Jodie Holmes, à travers toute sa jeunesse.
Jodie Holmes pourrait presque être comparée à un personnage dramatique tant son histoire qui nous est contée ici prend aux tripes. Non, nous n'assistons pas aux histoires d'amours successives de la jeune fille et de ces déceptions. Les émotions tourbillonnantes de la petite à la tête si angélique nous tiens. On veut la protéger, on veut qu'il ne lui arrive rien, en somme, on agit un peu comme Aiden. Les chapitres sa vie, exposés dans le désordres, ne font le lien final entre eux qu'aux dernières heures de jeux. Une enfance dificile, des parents qui ne comprennent pas (comme tout le monde d'ailleurs), des visions cauchemardesques et un Aiden que l'on ne voit jamais. On finit par se poser les mêmes questions que Jodie : qu'est-ce que je suis? Qu'est-ce que je fais? Qu'est-ce que je suis censée faire?
La convoitise n'attends pas et il faut bientôt que la jeune fille, déjà bien amochée, se fasse approcher par les agences gouvernementales. Aux oubliettes les chagrins, avec eux, ça marche droit. Mais pas pour Jodie qui se retrouve bien fugitive. Et on réalise maintenant à quel point le chemin parcourus et long, semés d'embûches que le commun des mortels n'a pas l'air de comprendre mais surtout...
Le chemin est fort en émotions. C'est d'ailleurs ici le point fort du jeu je pense. En effet, on pleure, on rit, on a peur, en colère ou joyeux aux rythmes des aventures. Et je ne vous parle même pas de la fin...
Mais comment tout ceci peut-il bien exister? Notre cher David Cage et son idée géniale de la motion capture. Et pas n'importe qui pour remplir nos personnages favoris, non, Ellen Page et Willem Dafoe qui ne sont plus à présenter pour leurs talents. Ils apportent vraiment un plus dans la narration et surtout, on n'est pas face à un simple personnage de jeu vidéo vide, qu'on sait n'étant qu'une simple coque. On est face à un personnage en cher et en os! L'immersion est totale, bravo M. Cage!
Je recommande donc chaudement ce jeu, pas pour les amateurs de bagarre sanglantes ou de filatures. Encore moins les amateurs de monde ouvert, mais plutôt pour les joueurs qui aiment se faire porter par le jeu et partager l'écran, qu'ils ne soient pas les seuls à jouer. Qui aiment prendre le temps de regarder et d'apprécier. En somme, un jeu à déguster.
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