Au-delà même du jeu vidéo, cela fait des années que les inspirations sur le cinéma se ressentent. Beyond Two Souls est celui qui en témoigne le plus... et le mieux ?
"Il ne plaira pas à tout le monde", comme beaucoup d'autres jeux finalement. Mais ce titre ci en particulier persévère sur le chemin déjà entrepris par son aîné, Heavy Rain.
Cette nouvelle aventure aux teintes cinématographiques signée par David Cage est servie par un formidable visuel, la motion capture des acteurs est à applaudir. En dehors de ça, rien ne m'a rendu véritablement excité, il y a peu d'instants marquants.
L'interaction très bridée et les limitations dans le gameplay sont supposées être l'essence des oeuvres Quantic Dream... Dans Heavy Rain, même si je n'ai pas totalement adhéré, il y avait ce petit goût indescriptible, ce sentiment qui s'exprimait par "mais après, il y a quoi ?". Dans Beyond Two Souls, les choix qu'on est amené à faire ne dominent jamais l'esprit des mécanismes, quelques fois seulement.
Pour un jeu qui rend plus spectateur que joueur, c'est problématique. Les qualités narratives et, surtout émotionnelles, ne sont pas irréprochables, d'autant plus quand les personnages qu'elles servent ne le sont pas aussi... je n'ai pas eu d'empathie à leur égard, ou du moins trop peu. Sans parler du manque flagrant de rejouabilité par rapport à Heavy Rain, étant donné le poids moindre des décisions faites.
Une expérience à essayer si l'occasion se présente. Et si on fait abstraction des lourdeurs dont accuse le jeu qui, en voulant s'éloigner de l'ADN vidéoludique, ne fait que se brouiller dans des artifices péteux à l'image de son créateur.