Bilbo, chien fidèle

Au fond d'un trou vivait un hobbit... Et quel hobbit ! Le trouveur d'indices, coupeur de toiles, chevaucheur de tonneaux, et esclave des nains... j'ai nommé : Bilbo Saquet de la Comté !

Bilbo le hobbit est un jeu d'action-aventure adapté du maintenant célèbre livre du même nom. On y incarne Bilbo, un jeune hobbit embrigadé dans une aventure incluant neuf nains, une montagne et un dragon ultra badass répondant au doux nom de Smaug. Si cette histoire ne vous évoque rien, c'est sûrement que vous venez d'une autre galaxie, auquel cas je vous conseille de vous mettre à niveau sur la culture humaine et plus particulièrement sur le genre de l'héroïc-fantasy. Ou bien vous avez été enfermé pendant presque un siècle dans une cave obscure sans aucun contact avec le monde extérieur, auquel cas j'en suis désolé pour vous.
Mais revenons en au fait...
Le gameplay est simple et efficace. Le jeu est découpé en niveaux remplis d'ennemis, de pièges, de joyaux et de pièces à collecter et d'énigmes à résoudre (bien évidement les nains ne glandent rien et on se tape tout le boulot). On commence avec deux armes distinctes : une arme de corps à corps (un bâton de marche) et une arme de jet (des petits cailloux). Un inventaire est présent, permettant de stocker nos précieux cailloux, des potions ou encore des clés permettant d'ouvrir instantanément les coffres disséminés un peu partout. On a la possibilité de réapprovisionner son stock entre chaque niveau en dépensant les pièces collectées en chemin. Les joyaux quand à eux augmentent la jauge d'expérience qui, une fois remplie, octroie des points de vies supplémentaires.

Le principal attrait de Bilbo le hobbit est sa retranscription de l’œuvre originale. On retrouve beaucoup de personnages secondaires du livre et des petits résumés de l'histoire servent de transition entre les niveaux. Les différent lieux s'enchaînent sans vraiment se ressembler. On passe de chemins escarpés en montagne à une ancienne cité naine en ruine, en passant par une forêt, un village sur un lac, des cavernes et une demeure elfique. Les décors sont variés et soignés et chaque niveau bénéficie d'une ambiance particulièrement travaillée (Aaah, le niveau chez les araignées... j'en ai encore des frissons).
Malgré leur linéarité, les niveaux sont remplis de petits recoins donnant accès à des joyaux, des pièces ou des objets très coûteux. Il faut donc constamment ouvrir l’œil pour ne pas passer a côté d'un coffre planqué en contrebas d'une corniche ou d'une succession de plateformes au dessus de votre tête (un peu d'exploration ne fait pas de mal !).
Les combats ne sont pas un point fort du jeu mais c'est également loin d'être l'inverse. Pour le corps à corps, on ne possède qu'un seul coup, mais on peut apprendre certains coups spéciaux, comme l'attaque sautée, en trouvant des parchemins de compétence. Pour ce qui est des attaques à distance, on se rend vite compte que nos petits cailloux seuls ne font pas énormément de dégâts... alors pourquoi ne pas les enflammer ? les geler ? ou les rendre EXPLOSIFS ? Eh bien ces trois actions sont possible. Nos petits cailloux se transforment alors en armes de guerre surpuissante permettant de geler des ennemis sur place ou de leur occasionner de lourdes blessures, ce qui est plutôt jouissif (bien que totalement surréaliste !).

Mais on arrive doucement vers le seul point noir du jeu : la camera. Tout comme beaucoup de jeux de plateforme de sa génération, Bilbo le hobbit souffre d'une gestion de la camera assez médiocre. Celle-ci se place à des endroits improbables pendant des phases de saut délicates (FRUSTRATION !!!). Et il est très fréquent de mourir à cause d'une mauvaise appréciation des distances due à une camera mal placée avant un saut ou pendant un combat.
(FRUSTRATION x3 !!!)

Bilbo le hobbit est très proche de son matériel de base : un joli conte pour enfant. Et toutes ses qualités pardonnent allègrement ses petits défauts. Une expérience extrêmement sympathique pour ceux qui ne voient pas d'inconvénient à se faire exploiter par des nains.