Honnêtement, BioShock 2 est un bon jeu mais ne m'a pas emballé outre mesure. J'ai trouvé l'histoire assez insipide et le gameplay en tout point similaire à BioShock premier du nom. Alors certes, la dernière fois que j'ai joué au premier BioShock c'était en 2007, donc globalement la similarité ne m'a pas tant dérangé que cela mais je ne sais pas, les plasmides sont les mêmes, les monstres sont, dans mes souvenirs, identiques... En réalité, la grande qualité de BioShock 1 à l'époque, c'était quand même l'aspect nouveauté avec son univers unique et son gameplay novateur pour un FPS. La formule réchauffée, même dix ans après, m'a un peu lassé sans jamais me dégoûter, soyons franc et juste.
Nous sommes cette fois-ci dans la peau d'un protecteur qui doit retrouver une petite sœur très particulière dans l'immense ville de Rapture au level design toujours aussi chouette et dirigiste soit dit en passant. On ne change pas une formule gagnante les décors sont, à quelque chose près, les mêmes que dans le premier jeu et surtout, et ça c'est gonflant, copiés/collés pendant la petite quinzaine d'heures de jeu que vous propose cette nouvelle aventure. Hormis les phases sous-marines (sans grand intérêt) les mêmes ingrédients et décors se répètent ad nauseam tuant un peu la magie d'ensemble. Musique des années 50, ambiance art déco, personnages fous et utopie socialo-marxiste d'un nouveau monde crée ex-nihilo pour réparer les inégalités inhérente à la condition humaine, voilà l'ambiance qui, il faut l'avouer, reste toujours très soignée et cohérente.
Fidèle au premier, BioShock 2 s'amuse à tester la moralité et la personnalité du joueur en lui proposant de temps à autre des choix qui se résume simplement à : tuer ou ne pas tuer. Bah concrètement moi j'ai tué tout ce qui bougeait (petites sœurs et personnages secondaires inclus). Ces choix ne sont pas sans incidence puisqu'il est bon de rappeler que la licence BioShock nous a habitué à récompenser ou sanctionner les actes du joueur par une déclinaison de fins en corrélation avec ces choix moraux pendant l'aventure (un peu comme dans Dishonored). En clair, j'ai eu une fin bien merdique que je ne dévoilerai pas ici. Ceci s'explique parce que j'ai été sans cœur et qu'à un moment donné, on récupère toujours la monnaie de sa pièce mais j'avais un personnage surpuissant. Tuer une petite sœur permet de récupérer un max d'Adam, une sorte de monnaie d'échange contre des pouvoirs actifs (plasmides) ou passifs (fortifiants). Mais ne vous trompez pas, faire le bien est aussi gracieusement récompensé... Le choix des plasmides est plutôt médiocre si on prend en compte qu'ils sont à peu près similaires au premier jeu et que les nouveaux sont en partie inutiles. À titre d'exemple, il est possible de geler, brûler, électrifier, piéger, leurrer ses adversaires. Plasmide dans la main gauche et flingue dans la main droite, BioShock 2 est assez bourrin, inutile de la tenter infiltration et finesse. Avec une dizaine d'armes à disposition telles que le fusil harpon, le lance-clous, le lance-grenades/roquettes et le fusil à pompe, vous comprendrez qu'on est pas là pour plaisanter. Chacune des armes possèdent trois types de munitions différentes, on n'a jamais pris autant de plaisir à trucider du chrosome.
Terminé en difficile, le jeu possède une très bonne difficulté, vraiment bien dosée et franchement ça fait plaisir, je suis mort souvent contre les boss comme les grandes sœurs et autre protecteurs agacés. Bref, on ne se promène pas dans Rapture avec la main dans le froc tout en étant en Alt+tab sur Youp' ! la première difficulté est relative à l'agressivité des adversaires très bien rendue mais également à une maniabilité PC absolument déplorable. Gérer ses plasmides et ses armes à la molette de la souris, ça fait pitié. BioShock étant, pendant longtemps, une exclusivité console, on lui pardonnera magnanimement cette erreur de parcours. Toujours concernant le gameplay, je soulignerai la relative abondance de munitions, nourritures et monnaies à condition d'aimer faire le clodo. On passe son temps la tronche dans le décor à chercher du loot. Ce n'est ni bien ni mauvais, disons que c'est une des spécificités des jeux 2K qu'il faut quand même apprécier sinon ce n'est pas la peine. Amateur de piratage en tout genre, il est également possible de prendre le contrôle de robots qui pourront vous aider pendant le combat ou de retourner des tourelles contre vos adversaires. Sympathique !
Pour conclure ce court avis, je dirai que BioShock 2 est un bon jeu. Je suis ravi d'avoir pris le temps de le boucler même 6 ans après sa sortie. Il n'est jamais trop tard pour s'atteler à un classique. Poussé par mes excellents souvenirs du premier du nom, j'ai parcouru Rapture avec ce sentiment mitigé de déception et sans l'excitation de la découverte. Je n'évoquerai pas le mode multijoueurs qui, sans l'avoir essayé, doit être absolument désert à l'heure qu'il est. De fait, mon expérience est donc en demi-teinte : satisfait de mon retour à Rapture mais consterné par le manque d'ambition des développeurs. Avec le recul, je comprends largement la sortie de BioShock Infinite, qui d'ailleurs, m'avait vraiment plu. Sortez la perceuse du placard et allez péter le fion des chrosomes, c'est amusant !