Critique V2 – 3/04/2013
Après avoir terminé le jeu, j’ai une autre optique sur celui-ci. Le jeu est toujours tout beau, bien dosé, bien amené, bref, on a là de la qualité Irrational, digne du premier Bioshock.
Oh attendez, j’ai dit qu’il était digne du premier ? …Laissez-moi nuancer, « je vous prie ».
Comme je l’ai dit, quand on voit 2K Games sur la boite, on se retrouve devant un jeu de qualité, un jeu dont on sait, très souvent, qu’il sera bon. Et j’imagine que Borderlands et compagnie ne vous sont pas inconnus.
Et comme je l’ai dit, j’étais pas déçu.
Quand on voit Bioshock Infinite, honnêtement, on a quelques craintes : Est-ce que les toniques seront de bons successeurs ? Comment faire mieux que Rapture ? Est-ce qu’on connaitra la même folie que dans la ville sous l’océan ? Comment rendre Bioshock plus bon qu’il ne l’est déjà ?
Ne t’inquiète pas jeune lecteur lambda, tes peurs s’envolent.
--HAUT TAUX DE SPOIL PARTIR D’ICI--
Premièrement, Columbia est glauque en soi. Elle est belle, certes. Mais trop belle, trop joyeuse, trop…utopique, et ça cache quelque chose. En effet, la ville reste toutefois glauque, avec ses croyants qui vont jusqu’à se suicider, ses chansons pour manipuler les gens…Bref, la ville recèle une folie veritable, qu’on s’amuse à discerner tout au long du jeu, car toute cette folie gravite autour d’un seul homme : Comstock, et ses deux chercheurs (j’ai dit un seul homme ?), capables de maitriser la physique quantique. Vers le milieu du jeu, Columbia devient tout simplement terrible : Une guerre civile, la Vox Populi, qui paraissait gentille aux premiers abords, n’est finalement pas mieux que Comstock quand celle-ci arrive au pouvoir à sa place. Le bain de sang qu’a causé la Vox Populi reste visible dans tout le reste de notre progression, tout en restant accompagnée par un ciel orageux et menaçant. Au final, dans le manoir de Comstock, on se retrouve finalement dans une Rapture-bis, un endroit sombre et effrayant qui nous plongera dans une ambiance oppressive et…PUTAIN DE JUMPSCARE. Oh oui, vous aurez droit à un jumpscare d’anthologie, tant l’endroit est stressant. Mais je n’en dis rien, c’est pas marrant sinon.
N’aie crainte, jeune lecteur. Les toniques, eux, sont de veritables successeurs aux plasmides. Ils rendent les combats plus dynamiques que jamais, idem pour les armes que l’on porte. Cependant, on ne peut utiliser que deux armes, et deux plasmides à la fois. Cela permet un véritable choix stratégique, mais c’est dommage pour les toniques, car on réalise finalement que certains soient trop couteux/inutiles. C’est d’ailleurs ce qui, personellement, m’a amené à garder le combo Electroquartz/Déferlante pendant tout le jeu. Idem pour les armes, malgré tout ce qu’on peut trouver, on préfèrera deux-trois armes, qu’elles soient des Fondateurs ou de la Vox. Les combats sont donc dynamiques, mais resteront relativement mornes malheureusement. Je dois avouer que ceux de Bioshock 1&2 étaient plus intéressants, malheureusement. Mais le dynamisme est fort plaisant, contrairement aux deux opus précédents…
Le scénario, quant à lui, est réellement bien pensé, et surtout bien amené. On réunit peu à peu les pièces du puzzle, mais contrairement aux deux Bioshock qu’on a eu, Infinite nous offre une fin d’anthologie, et quelle fin ! On a de véritables révélations, une par une, qui s’ouvre à nous, et qui nous laisse totalement sur le cul. Et en plus, on fait un voyage à Rapture. C’est pas beau ça ?
En parlant de Rapture, ce Bioshock nous offre des clins d’oeils sympathiques, comme des failles qui lâchent de la musique des 80’s, ou dans les enregistrements, où Fink nous explique par exemple, qu’il s’est inspiré des plasmides pour faire les toniques. Amusant…
Mais c’est bien beau, mais tout n’est pas rose non plus.
Le jeu peut avoir de belles compositions, un scénario génial, un gameplay magnifique, celui-ci souffre parfois de bugs, hélas. En effet, parfois, on peut avoir quelques bugs ici et là (de légères latences, ou même des défauts de scripts), dus aux scripts et autres. Le jeu est énormément scripté, et par ailleurs, très linéaire, ce qu’on regrette chez un Bioshock, car là ou on explorait dans les précédents opus, on passe notre temps à passer, fouiller, tuer, et avancer. Si bien qu’on passe souvent une phase d’infiltration par la violence, car on ne pense pas forcément à se faire discret.
Et c’est bien ça le problème de ce jeu : Il ne remplit pas toutes ses promesses. Columbia est belle, certes, mais on s’attendait à une véritable ville ouverte, mais non. Celle-ci est trop linéaire, et fait parfois un peu fouillis, ce qui est le cas des Skylines qui parsèment la ville, qu’on ne sait pas forcément lesquelles prendre, ni forcément dans quel sens. On met alors un temps fou à chercher son chemin.
Un autre exemple, Elisabeth et le Songbird, qui étaient supposés être de véritables personnages principaux. On voit en tout le Songbird TROIS FOIS, et on a une phase de jeu avec lui, après il s’écrase bêtement dans l’océan. D’ailleurs, je me demanderai toujours comment le Songbird a pu pêter le Siphon avec facilité, mais pas une vitre blindée. De même pour Elisabeth, qui passe son temps à se planquer dans les combats, mais donne des munitions, des thunes, et des cristaux, parce qu’elle doit être un peu utile, ‘voyez ? C’est bien, mais on aurait aimé les vrais combos comme on en voyait dans le Trailer.
Parlons un peu des ennemis maintenant. 1 Boy of Silence, 1 Sirène, 5 Handyman. Voilà les “boss” que je me suis tapé. C’est assez décevant : Les Handy Man étaient supposes remplacer les Big Daddy, je m’attendais à en voir si souvent. Quant aux autres, qui auraient pu faire le propre de Columbia, j’ai l’impression de voir quelque chose de relativement baclé, ce qui est dommage. On recycle les monstres, on en fait des boss. Honnêtement, je suis assez déçu.
Pour conclure, c’est vrai que le jeu est de qualité : Magnifique, jolis shaders, belle interaction entre les personnages, scénario diablement bien ficelé, ambiance "bioshock" bien présente....Cependant, il laisse cette impression de faux-fini. Mais c’est un Bioshock qui innove, on ne peut pas lui en vouloir. J’ai mis 9, et je le maintiendrai pour deux raisons : Je suis un Bioshock-Fanboy, et cette fin…Cette fin ! Elle vaut carrément le coup. Bref, un must-have.
PS : Le mode 1999, j’abandonne, j’me suis fait meuler à la première tourelle.
PPS : Bioshock > Infinite > Bioshock 2