Au début Bioshock Infinite c'est cool. Le jeu est beau à s'en faire péter la rétine, l'univers vous happe comme l'avait fait Rapture en son temps, et le gameplay est plutôt cool. Bon y'a bien la limitation à deux armes qui est naze, puisqu'elle empêche le joueur d'approcher une situation comme il le souhaite, mais on fait avec.
L'ambiance est pas très subtile, avec une religion omniprésente, un héros bavard comme une pie et une supension of disbelief un peu plus difficile à activer (une ville immergée, ok, mais une ville qui vole ???) mais ça passe bien aussi. Disons qu'on se doute bien qu'avec une ville remplie d'allumés religieux ça va partir en cacahuètes à un moment donné, mais bon c'est du Bioshock après tout.
Les premiers combats sont sympas, même si un peu basiques (le truc du crochet est franchement anecdotique, le perso est un peu lent) et même si on retrouve le côté sac-à-PV du Bioshock original (qui devient ici aussi franchement pénible en fin de jeu). La ressuscitation infinie j'aime pas trop ça non plus, et les nouveaux Big Daddy sont un peu nazes, mais les armes sont cools, et les plasmides amusants.
Puis le jeu essaie de nous raconter une histoire, et là, patatra, tout ce petit monde se casse joliment la figure.
Déjà le héros se retrouve à voyager dans un monde parallèle au sien, sans possibilité de revenir en arrière, et il s'en contrefout royalement. Je veux dire, il est sur le point de quitter SON monde pour aller dans UN AUTRE monde qui n'est pas le SIEN et il s'en tamponne complètement. Rien que ce point-là m'a totalement détaché de l'histoire, c'est con à un point pas possible, et ça aurait suffit à me gâcher le reste du jeu. Le monde que le héros s'évertue à sauver n'est pas son monde mais un autre monde random parmi des milliers d'autres. A quoi bon ?
Et comme si ça suffisait pas, le jeu nous balance à la gueule à la toute fin le PIRE TWIST de l'histoire du jeu vidéo. Un retournement de situation qui ne tient pas debout, qui sort de nulle part, auquel il est impossible de croire. Un twist, pour que ça marche, il faut que ça fasse clic dans le cerveau ; que le joueur/lecteur/spectateur puisse se dire "bon sang mais c'est bien sûr". Et là c'est exactement l'inverse : mon cerveau a rejeté massivement ce ridicule nouveau tournant narratif, parce que ça ne tenait tout simplement pas debout !
Enfin, dernier clou qui vient sceller le cercueil de la narration, on peut passer à côté de pans entiers d'histoire si on rate certains logs. Et du coup ne rien comprendre à certaines situations simplement parce qu'on a pas assez fixé le sol dans tel ou tel niveau . Pour un jeu qui cherche à raconter une histoire complexe, c'est un peu maladroit tout de même.
Bref, Bioshock Infinite c'est un gameplay plutôt sympa dans un décor magnifique, le tout accompagné d'une histoire complètement abracadabrantesque .
14/20