Dans le petit théâtre du suicidé, vous trouverez morts et merveilles. Armé d'une épée aux belles couleurs variantes, portant sur votre frêle corps une lourde armure de noir clinquant, les actes se suivent et ne se ressemblent pas. Il vous faudra affronter un bestiaire des plus sordides : des têtes sur pattes, des globules verts cyclopes, un loup-garou centaure, des fauteuils-roulants aux boucliers piquants, des squelettes sur des motos-cochons, des têtes de chevaux à ressort, une poule géante pyromane, une araignée avec un masque à gaz... Le sang gicle joyeusement, les coeurs des cadavres mutilés trésautent ; vous pourrez les vendre à une roulette aux yeux multiples affamée, cachée dans une cage à papillon qui danse, pour gagner quelques barres vertes de vies, perdues préalablement dans la bagarre. Des secrets sont dispersés dans les décors tout aussi improbables que les ennemis, des micro-ondes offrent un peu de répit avant le prochain check-point tandis que les pots de fleurs-chats vous chanteront une chanson à votre retour.
Au fil de vos aventures, mon chevalier, vous apprendrez quelques nouveaux tours de passe-passe, la fée à propulsion en votre âme également. Gare à votre intrépidité cependant, votre carcasse n'est pas un de ses chats aux vies presque infinies, la douleur de la mort répétée vous sera fatale et il vous faudra tout recommencer pour atteindre le dernier acte, un château-jouet aux allures d'arlequin.