Connu pour leur travail sur les derniers Megaman (la série Zero, la série ZX, Megaman 9 & 10), leur IP Gunvolt et leur coup de patte sur de nombreux projets nostalgiques (Mighty n°9, Bloodstained), Inti Creates revient cette fois avec la licence de Sunsoft qu'on avait pas vu depuis des lustres : Blaster Master.
Remake complet du premier opus, le jeu transpire la direction artistique de Inti Creates : on a ainsi des artworks pour illustrer les scènes importantes, le character design est super classe et un grand soin est apporté aux sprites. Car le jeu a beau rendre hommage à l'ère 8-bits que je n'apprécie pas particulièrement, bordel, qu'est-ce qu'il est beau. Le jeu serait sorti sur NES, il aurait probablement fait cracher tous ses boyaux à cette dernière.
Le scénario se permet d'être un peu plus explicite que l'original : exit les cinématiques sans dialogues, et place à de l'exposition. Soyons honnêtes, ça casse pas trois pattes à un canard niveau narration mais ça a le mérite d'être un peu plus clair.
En termes de gameplay, le jeu était déjà un ovni à l'époque : un Metroidvania aux contrôles Megamanesque, le bougre se permet de se doter d'une deuxième phase de gameplay en vue isométrique. Rebelote pour ce remake, qui parvient à gommer les défauts et imperfections de gameplay de l'époque : Inti Creates oblige, le jeu est dynamique et le level design intuitif.
Le jeu peut se boucler très vite (environ entre 7-8h pour votre premier run sans faire le 100%), et s'avère de prime abord très facile jusqu'à l'arrivée aux deux dernières zones où l'ambiance change du tout au tout. Rien à dire là dessus, le jeu est bien plus agréable avec cette dose de difficulté supplémentaire, qui nous pousse à improviser avec l'arsenal disponible à bord du Sophia-III (ou celui que vous possédez à pattes).
Je n'ai pas encore pu tester le mode Destroyer qui est l'équivalent d'un Hard, mais il semble bien relevé selon les échos que j'en ai eu. Bref, si vous aimez Metroid et Megaman, n'hésitez pas. Inti Creates sont de vrais amoureux du jeu rétro, et ça se sent. Le matériau d'origine a vraiment été bichonné, et à l'instar de Platinum Games, ils tentent de dynamiser et de foutre un coup de poliche aux licences qu'on leur confie, aussi bien en termes de gameplay que de direction artistique. Et ça, c'est beau.