Un de mes jeux préférés, tout simplement.

Un véritable réalisme poussé émerge de ce jeu grandiose.

En partie grâce à des mécanismes de logistique complets et pourtant pas chiants : renforts, ravitaillement artillerie/infanterie/tanks (surtout l'artillerie et surtout les Katyusha ou "orgues de Staline" très gourmandes), réparations de chenilles minées ou grenadées, tranchées à creuser pour l'infanterie, barbelés, mines, médecins,...

En partie grâce à un gameplay stratégique tout aussi complet : toute installation (canons AA, mortiers, howitzers (artillerie), mitrailleuses, anti-chars,...) peut être prise par de l'infanterie pour ensuite être remorquée par un camion par exemple ou utilisée sur place. Certains chars peuvent comme les camions transporter de l'infanterie. Les véhicules et installations peuvent monter des tallus en forêt ou des sacs de sables en ville pour s'entrancher. Certains chars font ricocher les obus d'artillerie ou ceux d'autres chars et anti-chars. Modes de tirs suppressif, ciblé ou ciblé sur zone pour l'artillerie. Différentes formations et positions pour l'infanterie, possibilité de former et modifier soi-même les pelotons ou de micromanager une seule unité. Mécanismes de champs de vision incroyablement réalistes, la reconnaissance est primordiale (les capitaines ont en plus des jumelles. Possibilité d'envoyer un sniper pour liquider une batterie AA ou une moto side-car qui patrouille. Possibilité de prendre par exemple une église orthodoxe et de la maintenir longtemps si il n'y a pas trop de haies ou de barrières où l'ennemi peut s'approcher à couvert. Les bunkers sont réalistement pratiquement imprenables. L'IA va chercher votre sniper ou se mettre à couvert à défaut. Il vaut mieux contourner un char lourd quand on a un char rapide et peu "perçant", les épaisseurs de blindage pour les 5 faces de chaque tank sont documentées, réalistes et respectées par le gameplay. Il vaut d'ailleurs mieux les connaître ainsi que quels obus ont ne fut-ce qu'une chance de percer tel ou tel blindage. La liste de ces détails réalistes est plus longue encore, faisant du gameplay un des plus riches et complets que je connaisse, en plus d'être bien huilé puisque basé sur la réalité.

En partie grâce à la soudaineté et incertitude des combats. Pour un jeu aussi pixelisé, les combats de chars sont à couper le souffle et extrêmement crédibles.

En partie finalement grâce au contexte : cartes réalistes en fonction du pays et de l'époque de la campagne. Les langues sont réellement celles des deux armées qui s'affrontent et pas des doublages ridicules. Univers (arbres, bâtiments, ponts) destructible par des tanks ou l'artillerie. les cadavres et les débris restent tout au long de la partie et j'en passe. Ce sont autant de détails soignés et de choix courageux qu'il est rare de voir dans le monde du jeu vidéo.
Un bon exemple de ce souci sont les bâtiments intacts lors des campagnes d'offensive Allemandes, blitzkrieg oblige, mais des ruines lors des autres campagnes ou même celles contre l'URSS où les Russes pratiquent la "terre brûlée" contre l'Allemagne...
Un autre aspect contextuel important, respectant les faits historiques sur 39-45 en Europe, c'est que le jeu se résume en très grande partie à l'Allemagne contre l'URRS au niveau des arsenaux comme des campagnes. Ce juste reflet de la réalité historique vient du fait que le jeu fut développé par des Russes et édité par des Allemands et non pas par des Étasuniens qui en auraient substitué cette véracité par de la gloire à la bannière étoilée, "libératrice" de l'Europe.

Vous l'aurez compris ce jeu est extrêmement réaliste, de même que les campagnes dont le contexte est expliqué et détaillé.
Une telle immersion a fait que je me suis amusé à lire la documentation de l'armement de chaque armée (très différents et calqués sur la réalité de chaque époque, j'ai vérifié) et la lire a fait une vraie différence au niveau de mon niveau de jeu et ma compréhension de la stratégie de cette incroyable guerre. Ce qui m'a amené ensuite à en lire beaucoup plus sur 39-45 qui jusque là m'avait paru vue, revue et plus que connue.