"Allez, viens voir ton vrai père !"
Borderlands réussit le pari risqué de mixer plusieurs genres qui n'ont à la base pas grand chose à voir : le FPS et le RPG.
FPS car on est bien en vue à la première personne. On voit son arme en main parmi la masse assez hallucinante d'armes disponibles : que ce soit fusil à pompe, pistolet, revolver mitraillette, fusil d'assaut, bazooka ou Sniper, chaque modèle d'arme dispose de centaines de déclinaisons regroupées pour une plus grande lisibilité dans des marques commerciales. Certaines ont des chargeurs plus importants, Hypérion excelle dans les armes précises, Jakobs en puissance pure ("si vous avez dû tirer deux fois pour le tuer, c'est que c'était pas un Jakobs) Maliwan ajoute aux dégâts déjà infligés des effets de feu, d'acide ou d'électricité... Bref il y en a pour tous les styles. A cela, ajoutez des grenades qui elles aussi peuvent se voir attribuer plusieurs effets (fragmentation, rebondissante, régénérantes) pour modeler votre combattant selon votre envie.
Mais le modelage ne s'arrête pas là. Maintenant, il nous faut parler de l'aspect RPG, un élément extrêmement important. Lorsque vous mettez le pied dans Borderlands, vous avez le choix entre 4 belligérants : le furieux, le soldat, le sniper où la sirène. Ils n'ont évidemment pas du tout les mêmes compétences de base, ni la même capacité spéciale.
Chacun d'entre eux dispose aussi de trois arbres de compétences qu'il vous faudra développer ou pas avec discernement si vous voulez survivre sur l'incroyablement hostile planète Pandora et qui vous permettra de vous démarquer des autres en multi (ces compétences sont d'ailleurs selon moi l'un des principaux attraits du jeu) : un sniper ne ressemblera jamais exactement à un autre sniper, n'ayant ni les mêmes armes, ni les mêmes modes de grenade et encore moins les mêmes compétences. Cette différence entre même classe ajoute un énorme potentiel de rejouabilité au jeu.
Le reste est à l'avenant : croisement entre un cartoon et Mad-Max 2, le design du jeu est un choix artistique osé mais incroyablement inspiré qui nous offre bien souvent des vues sublimes (Celle m'ayant le plus marqué étant la base du chef des bandits basée sur un gigantesque puits de pétrole au beau milieu des dunes du désert). on prend plaisir à se balader dans les contrées Pandoresques au volant de son buggy lance-roquettes à la maniabilité étrange en dézinguant des ennemis par grappes entières.
Ah oui parce que Borderlands, c'est aussi ça : des ennemis PARTOUT ! Ca tombe bien vu qu'il faut grimper de niveau aussi vite que possible pour évoluer mais se faire submerger par une masse d'ennemis est assez monnaie courante. Et, pour coller au dicton "plus on est de fous, plus on rit", plus vous serez à jouer et plus il y aura d'ennemis ! Vous imaginez les parties en multi.
Ajoutez à ça une bonne grosse dose d'humour et tout plein de quêtes secondaires (qui se limitent un peu à "tuez tant de skaggs" ou "allez chercher 5 machins) et voilà, je crois qu'on a fait le tour.
Ah si, il y a une histoire accessoirement. Intéressante mais peu exploitée. Dommage.