Une pépite, un délice, que dis-je ? La jouissance à son paroxysme. Pour faire court, Borderlands provient de l'accouplement entre un first person shooter et un role playing game. D'aucuns le considèrent donc comme étant un role playing shooter, ce qui nous donne un jeu plutôt alléchant, du moins sur le papier.
Situons à présent le contexte.
L'histoire de Borderlands se déroule sur une planète appelée "Pandore". Un lieu peuplé d'une multitude de créatures monstrueuses et de bandits habités par une cupidité exacerbée et par la soif du sang.
A part quelques exceptions (comme des caves, des mines ou encore des canyons...), les paysages de Pandore sont souvent les mêmes. A savoir, de vastes étendues désertiques où il est tout de même possible de croiser quelques baraquements de bandits ici ou là. Vous l'aurez compris, les fans de la saga Mad Max ne seront pas dépaysés en parcourant les différentes régions de Pandore. De plus, la violence omniprésente, les armes poussiéreuses, et les véhicules bricolés à l'arrache sont le gage d'une adaptation vidéo-ludique franchement réussie.
Qu'en est-il de la quête que nous offre Borderlands ?
Des "chasseurs de l'arche" débarquent sur cette planète hostile dans l'espoir de découvrir une... arche extraterrestre et les nombreux trésors qu'elle renferme. Evidemment, les quatre protagonistes que l'on nous propose d'incarner ne sont pas les seuls à la convoiter. Dans un univers qui oscille entre le post-apocalyptique et la science-fiction, nos héros seront amenés à faire évoluer des arbres de compétences qui leur sont propres. La recherche de NOMBREUSES armes toutes plus stylées les unes que les autres fait aussi partie intégrante de l'aventure. Malgré la perspective réjouissante de pouvoir faire monter son personnage en grades, la lassitude se fait parfois sentir. Pour compenser ce ressenti, le jeu s'appuie sur un humour très décalé et sur la personnalité extravagante de chaque personnage que l'on rencontre. Ainsi, le déroulement de notre quête est jonché de blagues follement bien senties dont on se délecte avec un plaisir incommensurable. C'est l'essence même de Borderlands.
C'est au niveau des graphismes que se situe l'ultime obstacle (qui pour moi n'en est pas un, bien au contraire!) susceptible de rebuter bon nombre de gamers. En effet, le cel-shading est de mise dans Borderlands. Il constitue une caractéristique primordiale du jeu, une caractéristique à double tranchant. Soit l'univers "cartoonisé" inhérent au bébé de Gearbox provoquera l'émerveillement du début à la fin, soit il rebutera les joueurs les plus "traditionnels".
Entendons-nous bien. Ce jeu n'est pas parfait. Il comporte même un bon paquet de défauts (parfois récurrents), comme des bugs de texture, des combats un tantinet trop "brouillons" parfois, ou une intelligence artificielle peu développée voire ridicule à certains moments. Toutefois, ceux-ci ne sont absolument pas un frein au bon déroulement de l'aventure, si tant est que l'on veuille volontiers se laisser happer par le 17ème degré, et l'insanité haute en couleurs de Borderlands.
Alors un conseil : ALLEZ-Y, FONCEZ OUVRIR CETTE PUT*** DE BOÎTE DE PANDORE CHASSEURS DE L'ARCHE !