The Pre-Sequel souffre de deux tares diablement présentes en ce moment.
La première est exclusive au monde du jeu vidéo et concerne les jeux exploitant une grosse licence. Pour profiter d'un parc de consoles bien installé, un éditeur décide de réaliser un opus de sa série phare sur PS3 et 360. L'ambition, graphique comme générale, est souvent aux abonnés absents et le titre ne se contente que de pasticher ses aînés avec plus ou moins de succès. Le détail qui montre que ces jeux sont souvent foireux : le développeur n'est pas le même que d'habitude.
Borderlands ne fait pas exception à la règle avec un développement dirigé par 2K Australia.
La seconde est bien pratique lorsqu'elle accompagne la première, puisqu'elle sert d'intérêt au titre. Il s'agit d'expliquer l'origine d'un grand méchant, en occurrence le Beau Jack. Toujours sexy sur le papier, toujours foiré ou presque dans les faits. Je vous laisse deviner dans quelle catégorie se situe Borderlands The Pre-Sequel.
The Pre-Sequel n'est pas un mauvais jeu malgré tout, il possède la plupart des qualités de Borderlands 2. Généreux dans son contenu, drôle, habile mélange d'hack'n slash et de FPS ne souffrant pas de la concurrence... Mais souffrant de la comparaison avec le précédent opus de la série. The Pre-Sequel est moins varié dans ses environnements, le level design est moins bon, et le scénario moins intéressant.
Les quelques nouveautés sont au mieux anecdotique. En témoigne la très bonne idée qu'est la gestion de oxygène, au final complètement inutile car pas assez pénalisante.
Bref : un titre qui saura combler le fan en manque de Borderlands mais qui ne possède en rien l'aura que possède selon moi le second. Pas mauvais, mais oubliable, et d'ailleurs déjà oublié.