La personne soucieuse de se divertir choisit ses passe-temps en fonction de ses attentes personnelles, à un moment précis. A première vue, on ne pourrait pas vraiment dire que Breath Of Fire est divertissant. Il est même carrément lent, les combats sont assez longs, le héros ne peut pas courir, les personnages aux dialogues vains se trouvent un peu partout et ce n'est pas un jeu de tout repos.
Pourtant, au-delà de ses apparences de jeu de rôle archaïque et rebutant, Breath Of Fire est une ode au voyage, un périple édifiant à travers duquel de nombreuses péripéties joncheront la route des protagonistes.
Lorsque le chaleureux berceau natal du héros fut anéanti par des forces antagonistes, celui-ci n'a eu d'autre choix que d'entamer son périple, partant de peu, forgeant son corps par les luttes impitoyables menées contre des créatures repoussantes, forgeant son esprit par ses découvertes continuelles, parcourant un monde aux cultures diverses. Breath of fire est une odyssée où l'on claque la porte de chez soi pour voyager perpétuellement. C'est ainsi que le jeu est construit, c'est sur ces caractéristiques que son ambiance repose.
Se présentant ainsi comme un long voyage, Breath of fire possède un charme étrange. Son univers est une alchimie attirante : ses personnages sont attachants, ses paysages diversifiés renforcent cette impression de long voyage initiatique, ses compositions musicales sont à mi-chemin entre la mélancolie et l'allégresse.
Breath of fire est un jeu à étudier de près. L'efficacité du soft repose sur une pluralité de facteurs qu'il est nécéssaire de déceler pour comprendre ce qui fait de ce jeu un RPG si attirant. Voyagez, faites des galipettes sur les plaines fleuries, plongez sous l'eau pour découvrir des villages sous-marins, larmoyez devant d'inévitables tragédies et ressortez de cette aventure l'esprit plus mûr et plus réfléchi.
En fait, Breath of fire a sans doute fait de moi l'énergumène que je suis aujourd'hui.