Sous ses airs de run&gun sympathique, jouant à fond la carte de la nostalgie avec des héros tout droit sortis des blockbusters et séries américaines des années 80-90, Broforce est en réalité un jeu très moyen.
Par moyen j'entends d'une pauvreté affligeante. Passé les menus et cinématiques d'intro soignées à grands renfort de cri d'aigle américain, on se retrouve catapulté dans un environnement sommaire à marteler 2 touches face à des IA binaires aux comportements très peu variés (boss compris).
Afin de symboliser la puissance de feu de nos personnages, il est possible de démolir le niveau dans sa quasi intégralité, du sol au plafond. Certes, on colle à la thématique en évoluant dans un décor hollywoodien en carton pâte, mais la conséquence c'est la disparition du level design. Le jeu se révèle alors tel qu'il est : un hangar vide. L'expérience consiste à combattre des ennemis débiles en détruisant tout sur notre passage, sans obstacles pour nous freiner et nous faire réfléchir, et c'est particulièrement BROuillon. Broforce ne s'encombre pas non plus d'un système de santé amélioré puisqu'on meurt en une seule touche. Le respawn se fait sous la forme d'un autre Bro choisit aléatoirement parmi les 32 dans la limite des vies disponibles. En réalité une roulette russe puisque les BRO sont totalement déséquilibrés entre les surpuissants (Commando, MenInBlack, Blade, Timecop,...) et les autres à réserver pour les situations types qu'on ne rencontre à peu près jamais quand on les incarne (McGyver, Highlander, Planete terreur, ...).
Je garde le meilleur pour la fin, le multijoueur n'apporte aucun avantage, au contraire : on partage le peu de respawn disponibles, l'action est encore plus brouillonne et on doit en plus tenter de survivre aux autres joueurs qui peuvent nous tuer de 1001 manières comme en détruisant le sol sous nos pieds ou en nous écrasant sous les gravats du plafond. Au final, la meilleure stratégie consiste à accumuler un maximum de vies afin de pouvoir terminer le niveau en solo sans avoir à respawn son allié.
Bref, ça reste sympa le temps de torcher la campagne solo en 5-6h, mais on y revient pas comme sur un bon vieux Metal Slug.