Je ne sais pas si je suis le seul, mais je trouve qu’il y a indubitablement dans ce «Brothers» quelque chose d’ «Ico». Et de mon point de vue, c’est bien plus qu’un compliment.
Par l’ambiance tout d’abord. Il y a comme une pointe de mystère, de mélancolie et de tristesse dans les deux titres. Une atmosphère renforcée par le fait que le background est plus suggéré que raconté (pas de paroles audibles, pas de textes explicatifs…)
L’aspect contemplatif ensuite. Dans « Brothers » comme dans « Ico », je me suis souvent arrêté de jouer pour juste admirer le paysage. La présence de bancs dans les deux jeux est d’ailleurs une invitation au recueillement devant de magnifiques décors.
Il y a aussi cette mécanique de gameplay similaire. Deux personnages doivent conjointement trouver la sortie d’un lieu en résolvant une série de puzzles logiques liés à l’environnement. Pour être précis, « Brothers » insiste bien plus sur la coopération entre les deux protagonistes tandis que dans « Ico », la princesse, en plus d’être non-jouable, est totalement tributaire du personnage cornu. Mais, même si le fonctionnement des jeux est différent, l’esprit est identique.
Brothers, tout comme Ico, prouve que le plaisir d’un jeu ne se résume pas seulement à la qualité de ses graphismes ou à la justesse de son gameplay. Il faut y ajouter cette petite touche de magie qui rend l’expérience unique.