Bienvenue chez les autistes.

C’est la toute première pensée qui m’est apparu en tête lorsque j’ai commencé à jouer. On débarque au milieu de gens qui couinent des sons inconnus en boucle en jouant les mimes pour nous faire comprendre ce qu’on nous demande. Déjà en train de regretter mon achat et prêt à mettre ce jeu dans ma catégorie « mauvais achat impulsif à vite désinstaller », grand bien m’en a pris de m’accrocher un peu et ne pas passer à coté de quelque chose de grandiose.

C’est donc à la suite d’un second run et les yeux plein de larme que je suis en train d’écrire cette critique. Dans Brothers, vous dirigez deux frères via les deux sticks de votre manette (si vous en avez une), chacun ayant le sien attribué. Un seul bouton sera mis à contribution pour chacun des frère leur permettant d’interagir avec le monde qui les entoure. Vous progressez dans l’histoire via des mécaniques très simple consistant à tirer des leviers, faire tourner des manivelles ou encore grimper sur des murs. Ce n’est pas dans son gameplay que se cache la richesse de Brother mais dans son histoire et sa mise en scène.

D’ailleurs ce n’est pas tant pour l’histoire qu’il est indispensable de jouer à Brother mais sa mise en scène. Véritable Road Movie, les deux héros passeront dans une multitudes d’environnements tous incroyablement enchanteurs et magnifiques. Les inspirations qui suintent de ces derniers sont nombreuses. Personnellement, ils m’ont beaucoup fait penser à ICO ou encore à Hudson Hawk.

La narration uniquement basée sur la gestuelle donne une grande liberté d’action et d’imagination sur le monde dans lequel nous nous trouvons et sur la cohabitation des espèces qui y vivent. Rien nous est donné : Pourquoi des Orques asservissent des gnomes pour travailler dans des mines, une libération d’un oiseau au milieu de mobiliers démesurés, y aurait-il des géants ? Qu’est-ce qui pousse cet homme qui vient de fabriquer une potence a se pendre, et ce champ de bataille quelles en sont les raisons ? A vous de trouver, déduire ou imaginer les réponses aux péripéties qui jonchent l’aventure de ces deux frères.

Le Game Design est lui aussi un véritable bijou. Alors qu’il n’y aura jamais quoi ce que soit d’écrit à l’écran ou d’endroits clignotants pour vous indiquer ce qu’il faut faire ou avec quoi intérimaire. Vous ne cherchez jamais plus de 5 secondes pour comprendre par où passer ou ce qu’il faut faire, c’est ultra plaisant.

Bon, je m’arrête là. En promo ou pas Brother vaut indubitablement le prix qu’il en est demandé.