Tempète dans un verre d'eau
La voilà, je la tiens, ma première déception vidéoludique de l'année. Attendu comme un messie par moi-même, je plaçais sans doute trop d'espoirs en lui. Petites explications...
Jouant dans la catégorie des FPS testéronés, Bulletstorm avait su m'en mettre plein les yeux lors du PGW, avec une démo nerveuse, techniquement sublime et férocement jouissive. Par quel miracle? les fameux skillpoints. Le lasso combiné aux environnements permet d'envoyer valdinguer ses ennemis à la Madworld. Gerbes de sang garanties, avec des points qui s'accumulent selon la façon dont vous tuez vos assaillants.
Oui mais voilà. Ce n'était que de l'esbrouffe. Disons le tout de go, au bout d'1h, on en a déjà marre. L'impression de puissance qui se dégage de cette manière de jouer s'estompe très très vite, la faute à des ennemis atteints du syndrome Gears of War. En effet, il faut vider quasiment un chargeur sur chaque troufion, à moins de viser la tête ou les points vitaux. Et la visée demeure assez imprécise, ce qui a le don d'agacer rapidement....du coup, que fait-on? lasso-coup de pied, lasso-coup de pied, lasso-coup de pied. Hé mais attends, en fait c'est nul ce lasso, tu veux pas me mettre de la télékinésie plutôt? Bah ouais en fait, je me suis fait berner par des promesses de gameplay qui existent déjà dans d'autres jeux, et en mieux....Bioshock pour ne citer que celui là.
Parlons maintenant un peu technique. Ok c'est souvent très beau, mais pas trop non plus. Disons qu'on alterne les environnements chatoyants et immenses qui t'en mettent plein la gueule avec des couloirs aux textures qui nous rappellent qu'il est grand temps qu'ID sorte Rage avec son Tech 5, parce que l'Unreal Engine, perso, J'EN PEUX PLUS quoi....quand à l'esthétique, c'est affaire de goût, difficile de se prononcer dessus. Un peu de variété aurait été la bienvenue et il ne se dégage aucune personnalité...on a l'impression de jouer à Killzone Of War 12
Je passe volontairement sur le scénar, anecdotique, les dialogues foireux (une punchline ringarde toutes les deux répliques, ça va aller non?), le personnage du général, qui gagne haut la main le prix du mec le plus lourd de l'histoire du jeu vidéo, parce que trop c'est trop, voyez. Le gros problème là encore, c'est que ça n'a pas l'air 3ème degré. Ah oui, on plonge la tête la première dans la fin ouverte, histoire d'y aller à fond.
J'ai les dents du fond qui baignent.
Bref, Bulletstorm accumule tous les clichés du jeu bourrin, avec lesquels je pensais m'éclater, il n'en est rien. On parcourt le jeu en ligne droite, sans aucune passion, même si demeurent quelques bons moments de bravoure. Si vous aimez Gears of War, il y a des chances que vous le trouviez sympatique, mais pas plus. Pour ma part,c'est le jeu de trop. N'est pas Duke qui veut...