Cold War Strikes Back
Que dire de ce Call of Duty: Black Ops Cold War à part que : J’ai essayé le mode Zombies il y a trop longtemps pour pouvoir en parler pertinemment, et je n’y ai joué que deux ou trois fois avant...
le 29 janv. 2022
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Jeu de Treyarch, Raven Software et Activision (2020 • PlayStation 4)
Que dire de ce Call of Duty: Black Ops Cold War à part que : J’ai essayé le mode Zombies il y a trop longtemps pour pouvoir en parler pertinemment, et je n’y ai joué que deux ou trois fois avant qu’il ne perde mon intérêt. Dans cette critique, j’éluderai délibérément les éléments que l’on retrouve sur tous les Call of Duty depuis la nuit des temps pour me concentrer sur ce qui démarque celui-ci.
Déjà, il est le premier Call of Duty post-Warzone. En d’autres termes : Il ne dispose pas de son propre menu mais est intégré à celui de Warzone, qui regroupe également Modern Warfare (2019) et Vanguard (2021), en espérant qu’un potentiel Modern Warfare 2 vienne briser ce schéma. En effet, on a beaucoup reproché à cette licence de ne pas se renouveler, mais en tant qu’aficionado je trouve que chaque épisode a tout de même sa propre ambiance, sa propre personnalité qui s’exprime en partie grâce à ses menus.
Heureusement, ce Black Ops Cold War possède une caractéristique qui pèse sur la balance de l’originalité : Il n’est que le troisième (avec Black Ops Declassified) épisode à se dérouler durant la guerre froide, mais aussi le premier à se dérouler pendant les années 1980 (sans trop jouer sur la fibre nostalgique qui plane sur la pop culture ces dernières années). Entre la Seconde Guerre Mondiale vue et revue et le futurisme à outrance qui semble trop déconnecté de l’ADN de la licence, la Guerre Froide constitue un sujet à la fois original et passionnant à mon sens. Malheureusement (mais en même temps, cela reste Call of Duty), ce contexte est avant tout utilisé pour caractériser les décors et l’arsenal des personnages. Il faut dire que la complexité des relations politiques entre pays en situation de conflit n’a jamais été une priorité dans la saga.
Black Ops Cold War continue de faire ce que ce pour quoi la licence est réputée depuis le quatrième opus en proposant un mode campagne digne d’un blockbuster cinématographique. Un mode solo qui semble être plus court qu’à l’accoutumé et qui se résume à des gunfights dans tous les sens… Mais qui possède aussi une ou deux missions qui sortent du lot. Je pense notamment à celle qui nous place dans la peau d’un agent double aidant des américains à infiltrer le quartier général du KGB. Cette mission n’est pas sans rappeler une mission d’infiltration similaire dans Call of Duty: WWII durant laquelle le joueur devait mémoriser les informations figurant sur ses faux papiers d’identité pour répondre correctement lors de contrôles de soldats allemands. Mais ici, l’aspect “agent sous couverture” est bien plus poussé. Nous pouvons nous promener librement dans le quartier général (à condition de ne pas se faire repérer dans les zones à accès restreint) afin d’accomplir l’objectif que l’on souhaite tout en neutralisant quelques gardes au passage. Je tire mon chapeau à cette mission passionnante qui, dans la lignée de Black Ops 2, nous laisse une liberté de choix (ou du moins une illusion de liberté). Cela se retrouve d’ailleurs, à moins forte dose, dans le reste de la campagne. La possibilité de choisir entre plusieurs lignes de dialogues est souvent proposée, seulement je doute que cela change réellement quoi que ce soit au déroulé de l’intrigue.
D’ailleurs, le titre semble lui-même conscient de l’inutilité des choix qu’il nous propose et va même jusqu’à jouer avec cette notion dans l’une des dernières missions qui n’est pas sans rappeler un certain The Stanley Parable. Durant ce passage, différents chemins s’ouvrent devant nous alors qu’un narrateur nous guide. Libre au joueur de suivre ses indications ou non, mais si ce dernier décide de jouer les rebelles, le narrateur trouvera toujours un moyen de le ramener sur les rails qu’il avait prévu. La seule liberté indéniable que Black Ops Cold War nous propose est celle de créer notre propre personnage.
Au tout début de la campagne, il faut remplir une fiche de renseignement et ainsi indiquer les caractéristiques (aussi bien physiques que psychologiques) de notre personnage. Il faut notamment choisir deux traits de personnalité qui auront un impact direct sur nos capacités en jeu. Par exemple, j’ai personnellement créé un soldat méthodique et paranoïaque, ce qui permet de viser plus vite mais également de se déplacer plus rapidement en visant. Voilà qui nous permet encore une fois d’affirmer que, contrairement à ce que les détracteurs en disent, chaque épisode de Call of Duty possède bel et bien une part d’inventivité. Mis à part ces moments de bravoure, on reste sur des affrontements classiques, bien maîtrisés (pour ne pas dire scriptés) et spectaculaires. Toutefois, on sent qu’une pauvre PS4 peine à suivre face aux consoles new-gen, c’est pourquoi **des chargements plutôt longs et quelques légers bugs sont à déplore**r.
Maintenant que nous avons fait le tour du mode campagne, que serait un Call of Duty sans son mode multijoueur ? Absolument rien si l’on se réfère à Black Ops 4 qui était exclusivement multi, mais c’est une autre histoire.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut mentionner les petits ajouts sympathiques pour patienter dans les menus. Évidemment, les sempiternelles customisations de classes et de killstreaks sont présentes, mais Activision, pour coller avec l’ambiance 1980’s, a mis à disposition certains de ses vieux jeux au sein des menus. Ainsi, il est possible de se faire une petite partie de Pitfall ou bien de Kaboom! entre deux affrontements. Cette feature ne mange pas de pain, mais elle montre une certaine attention de la part d’Activision.
Une attention qui aurait peut-être dû se porter sur le jeu en lui-même. Pour avoir poncé pas mal de modes multijoueur de la licence, quelque chose cloche avec celui de Black Ops Cold War. Ce changement est difficilement palpable si l’on n’a pas eu la manette en main, mais si je devais l'expliquer, je dirai qu’il tient d’un mélange entre une mobilité trop grande (les personnages se déplacent rapidement, peu importe l’arme qu’ils ont en main, ce qui rend d’ailleurs les snipers bien plus compliqués à jouer qu’auparavant) et de la grande difficulté que l’on éprouve à discerner les ennemis dans le décors. D’un côté, le jeu nous invite à courir dans tous les sens, mais de l’autre l’ennemi qui reste fixe nous voit forcément en premier maintenant que son nom ne s’affiche plus à l’écran quand il entre dans notre ligne de tir. De ce que j’ai compris, l’affichage du nom est maintenant comptabilisé comme une compétence à part entière (comme c’était déjà le cas avec l’atout Tireur d’élite sur Modern Warfare 3) qui se débloque grâce à certains accessoires d’armes. De cette dichotomie résulte un multijoueur avec le cul entre deux chaises. Partagé entre l’invitation à rusher et celle à temporiser, sans qu’aucun de ces deux styles ne soient pleinement satisfaisants. Heureusement, on s’y habitue après quelques heures et on commence à afficher de bon scores en fin de partie, mais l’expérience demeure bancale.
Dans l’ensemble, les maps sont meilleures que celles de son prédécesseur (mention spéciale pour The Pines, qui au-delà d’être un petit clin d’œil à Retour vers le futur, est la mieux construite à mes yeux), mais c’est bel et bien dans le mode Nuketown 24/24h et ses combats à courte distance que j’ai pris du plaisir.
En ce qui concerne le mode Zombies, j’éditerai cette critique si je me décide à le réessayer à l’avenir.
Bien que la licence répète inlassablement l’erreur de s’empêtrer dans une recette préétablie. Black Ops Cold War conserve tout de même un certain cachet qui le place au rang des Call of Duty à part entière (contrairement aux épisodes que j’appelle les Call of Duty OSEF). Même si ce dernier est rempli de défaut, il n’en reste pas moins agréable pour les amateurs de FPS cherchant à jouer avec un cadre historique rarement vu ailleurs. Son multijoueur bancal en fait un titre sur lequel on passera beaucoup moins de temps que les autres, mais les quelques heures qui constituent la campagne solo auront au moins le mérite d’avoir retenu mon attention, et même de m’avoir surpris par moments.
Créée
le 29 janv. 2022
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