Endling: Extinction is Forever
6.7
Endling: Extinction is Forever

Jeu de Herobeat Studios et HandyGames (2022PlayStation 4)

Vous êtes-vous déjà demandé comment les renards vivraient l'apocalypse ? Moi non plus, mais Endling: Extinction is Forever répond à cette absurde question. Dans ce titre qui se parcourt en environ deux heures, vous incarnez une maman renard et ses quatre... trois renardeaux, car l'un d'entre eux s'est fait enlever façon Némo par un humain qui passait par là. En plus de la lourde tâche de subvenir aux besoin de vos trois rejetons restant, vous ferez tout pour retrouver votre petit. Et donc, en jeu, comment cela se présente-t-il ? J'y viens, j'y viens... Vous voyez Inside ? Par bien des aspects (graphismes, déplacements en 2D) Endling y ressemble mais il a la grande particularité de proposer un petit open-world. En effet, bien que les déplacements s'opèrent uniquement de gauche à droite, il faut choisir une nouvelle direction au bout du chemin pour parcourir la carte (dit comme ça, je sais bien que ce n'est pas très clair, mais la carte, elle, l'est beaucoup plus). Vous parcourrez donc cette zone dans l'objectif de trouver à manger pour vous petits, cela peut être tout et n'importe quoi : lapin, ordures laissées par les humains, fruits, œufs, rats, chaque aliment remplissant plus ou moins la barre de nourriture (d'où l'importance du nutriscore). Cependant, cet univers post-apocalyptique regorge aussi de prédateurs qui aimeraient bien un peu de viande de renards, qu'ils soient de nature humaine ou animale, il faudra parfois faire profil bas, parfois sortir les crocs pour survivre ce qui se traduit respectivement par un bouton qui sert à rester furtif et un simple QTE. Simpliste certes, mais ça fonctionne ! J'en suis venu à adopter le même comportement qu'un véritable renard (dans le jeu, je précise) face aux humains : quand ils sont éloignés ça va, mais s'ils se rapprochent on se retrouve partagé par la peur et la curiosité (qui parfois payent, car ils ne sont pas tous violents, certains ont même la gentillesse de vous nourrir). Si l'on ajoute à cela les événements divers que l'on peut rencontrer (concert de guitare, distributeur automatique rempli de nourriture, entre autres), cette petite zone ouverte paraît bel et bien vivante !

Mais 30 nuits (qui se vivent en deux heures, je le rappelle) pour survivre ET retrouver son enfant, c'est court, c'est pourquoi il faudra être attentifs aux différentes odeurs qui vous permettront de le pister pour avoir une chance de le retrouver sain et sauf. Il s'agit là d'un simple fil conducteur narratif qui n'a aucun réel intérêt au niveau du gameplay (le pistage consiste à suivre une trace violette jusqu'à un objet que la renarde se chargera de renifler) mais qui peut avoir le mérite de vous pousser jusqu'à la fin de l'aventure pour découvrir si on le retrouve ou non. Bien que cette dernière soit courte, on passe suffisamment de temps avec ces mignonnes bestioles pour s'y attacher et être ému devant les événements importants qu'elles vivent. Les graphismes minimalistes sont du plus bel effet et donnent un caractère dépouillé à ce monde en ruine. De plus, si vous y jouez sur PS5, les gâchettes adaptatives sont utilisées de manière sympathique (bien qu'assez gadget, comme souvent malheureusement).

Endling: Extinction is Forever est une jolie surprise, à la fois originale dans sa manière d'exposer son univers et dans la lignée des petit jeux qui mettent en scène des animaux face à un environnement hostile (je pense à Never Alone, notamment). Le titre, bien que simpliste en termes de gameplay, se situe au-delà du walking-simulator ou du film interactif et c'est déjà pas mal quand on considère les autres expériences du même genre. Nous avons ici volontairement fait l'impasse sur la portée émotionnelle de ce jeu afin de ne pas spoiler, mais s'il vous donne envie et que vous faites partie de ceux qui se sont attachés à ces rusés renards, vous ne regretterez sans doute pas votre investissement.

Haarrow
7
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le 7 juil. 2023

Critique lue 95 fois

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Steven Mahieu

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