Mickey Mouse est éternel. A presque un siècle, il continue de déambuler et de vivre ses aventures folles. SEGA nous propose de nous replonger dans le Castle of Illusion qui avait fait la gloire de la Megadrive il y a vingt ans.
Envie de nostalgie avec du Mickey Mouse dedans? Très bien, vous pouvez donc revoir Fantasia, aller à Disneyland Paris ou chercher des rediffusions du Mickey Mouse Club avec Justin Timberlake et Britney Spears. Ou sinon vous pouvez rebrancher votre megadrive et jouer à l’excellent Castle of Illusion du début des années 1990. Toujours indécis? Dans ce cas SEGA pense à vous avec ce remake de Castle of Illusion qui vient de débarquer. Le pitch est féérique: la sorcière Mizrabel a kidnappé Minnie dans le but de lui dérober sa jeunesse. Mickey part donc en quête de sept gemmes afin d’ouvrir l’accès du pont arc-en-ciel menant à la tour de la vilaine Mizrabel. Si l’histoire était autrefois contée via des écrans-textes entre chaque niveau, le remake nous gratifie d’une jolie voix pour nous narrer l’aventure de la souris. Voix que l’on pourra désactiver tout comme les sous-titres, toutefois de très bonne qualité. Pour le clin d’œil au passé, on apprécie d’avoir le choix de l’orchestration, à savoir celle d’origine ou une plus moderne. Une bande-son bien fichue et propre à chaque thème exploré.
Forcément, quand on parle d’un remake, on pense à une retouche graphique, une mise à jour technique et on s’attend à une fluidité exemplaire. Globalement, la direction artistique est satisfaisante, les environnements sont détaillés et le rendu en 2,5D tout à fait honorable, même si imparfait. L’ajout de la 3D vient par moments gâcher le plaisir de jeu, comme dans le niveau des sucreries, nous compliquant davantage dans la progression déjà peu évidente de Mickey. Toutefois, la 3D est bien amenée dans le château, point central du jeu où, à l’instar de Mario 64 on déambule en attendant de choisir son prochain monde à explorer.
C’est pas Dr House
Castle of Illusion respecte scrupuleusement l’œuvre originale, peut-être un peu trop d’ailleurs, on a l’impression que les développeurs n’ont pas voulu trop chambouler les joueurs de l’époque mais certaines modifications n’auraient pas été de trop. Les boss sont assez simples et leurs mouvements faciles à anticiper, les adeptes de l’exploration n’en auront pas forcément pour leur compte car, hormis les piments de Donald, cartes et cœurs à ramasser, on boucle le jeu en moins de deux heures, plus long que l’original mais bien maigrichon face au récent et très bon DuckTales Remastered. Le prix affiché de 13 euros paraît tout à coup un peu élevé pour le maigre challenge proposé.
Il sera bien possible de refaire le jeu en Time Attack, la seule maigre consolation pour les joueurs tandis que ceux qui ont opté pour la précommande pourront poser leurs mains sur une version émulée téléchargeable du jeu 16 bits. La grande facilité de Castle of Illusion n’a d’égale que la difficulté à manier Mickey Mouse, la faute à une prise en main chaotique qui effrayera beaucoup de joueurs. Plus maniable au pad, Mickey Mouse ne se laisse pas manipuler facilement. Beaucoup de bugs de collisions et une gestion des sauts particulière viennent à agacer rapidement. Pourtant, il suffit de sauter, rebondir et lancer des pommes mais encore une fois Castle of Illusion ne tient pas la comparaison face à beaucoup d’autres jeux du même genre.
Castle of Illusion nous fait replonger dans le féérique univers de Mickey Mouse avec plaisir et nostalgie, mais sa maniabilité capricieuse, sa durée de vie rikiki et la facilité globale du titre nous empêche d’être pleinement satisfaits. Face au remake de DuckTales sorti récemment, Castle of Illusion ne fait pas le poids. Une bonne manière de faire découvrir un jeu mythique à ses enfants tout en les initiant tranquillement mais sûrement à Steam.