Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un Belmont que nous suivons, ni même un Quincy. Ici nous avons affaire à Hector, ancien forgeron démoniaque de Dracula. Animé par la vengeance, retourne sur les ruines de la dernière demeure du célèbre comte vaincu il y a 3 ans par Trevor Belmont afin d'en découdre avec Isaac, l'autre forgeron démoniaque.
Évidements Hector a perdu la plupart de ses pouvoirs (faut dire que rester 3 ans sans rien faire ça joue un peu), il devra donc les récupérer au fur a mesure de sa progression, mais surtout dompté des familiers appelé Demon Innocents souvent nécessaire pour progresser. Ces derniers évoluent au fil du jeu c'est là toute une grande partie de l'intérêt du jeu. Car s'ils évoluent avec des level up habituels, ce sera surtout à vous de les améliorer et de les faire progresser grâce aux pierres que vous trouverez en tuant les ennemis. Sachant que ces créatures ont plusieurs évolutions il vous faudra du temps avant de tous les faires. De plus Hector étant forgeron, il lui sera possible d'améliorer et de créer ses armes et armures. Sur ce point donc Curse of darkness s'avère riche et intéressant, malheureusement c'est probablement le seul point qui le soit dans ce jeu.
Le problème de ce Castlevania c'est qu'on a vraiment l'impression que les développeurs ne se sont pas donné a fond et ont juste pondu un nouvel épisode sans réellement se soucier du résultat. Pourtant la première impression semble bonne. Mais c'est au fil du jeu que les défauts se font sentir a commencer par les graphismes.
Les décors manquent cruellement de couleurs tout comme les personnages et ennemis que l'ont affronte, tout est terne, gris et triste. Comparé aux autres épisodes 2D qui possédaient des environnements avec une multitude de couleurs, cet épisode fait vraiment pâle figure et ne motive pas la rétine. Même Lament of Innocente se permettait d'avoir des salles plus ou moins colorées, là c'est niet ! Seules les salles de sauvegarde proposent un minimum de couleurs.
Mais bon, les graphismes n'ont jamais été déterminants pour qu'un jeu soit bon ou pas, ça aide mais ce n'est pas l'essentiel. Malheureusement sur les autres points non plus Curse of Darkness n'est guère folichon.
Ayant a sa disposition une multitude d'armes, Hector a par conséquent de nombreux combos disponibles, c'est bien mais il faut être honnête, on est loin de ce que offre un Ninja Gaiden en matière de sensation et loin d'un Devil May Cry en matière de combos. De plus certaine armes s'avéreront inutiles. A quoi bon se battre avec des poings américains (généralement la plus faible des armes) quand on a une épée qui permet d'avoir une bien meilleure allonge et fait plus de dégâts ?
L'une des forces de Castlevania depuis Symphony of the Night est l'exploration du château. En effet il fallait souvent revenir a certains endroits afin de découvrir des passages grâce a de nouveaux pouvoirs afin de continuer l'aventure ou de découvrir des objets plus ou moins intéressants.
Et bien aussi incroyable que cela puisse paraître, l'exploration dans Curse of Darkness est sans doute son principal défaut. Pire elle tient de la gageure.
Déjà car le jeu s'avère en réalité plus linéaire qu'on ne le croit. On revient rarement sur ses pas, on a plutôt tendance à suivre une ligne directrice et rare sont les occasions qui motivent le joueur de repasser a tel ou tel endroit.
Mais la ou ça devient réellement pénible c'est que le level design est vraiment mal pensé. Plutôt que de varier les salles, ont se retrouve face à une accumulation de corridor et de couloir désespérément grand et vide (a part quelque ennemi placés ici ou là). Le comble étant les embranchements dans 95% des cas ils amènent aux mêmes endroits, sachant que généralement aucun des 2 embranchement ne propose une variante intéressante comme une nouvelle salle sur le chemin, tout ceci a tendance à démoraliser et enlever toute idée d'exploration. Nous avons donc clairement un château et un monde gonflé artificiellement.
Un autre point qui vient faire grandir ce sentiment d'ennui est l'absence quasi totale de séquence de plate-forme ou d'énigme même mineure. En clair on se contente d'enchaîner les combats sans réel motivation au final.
Castlevania Curse of Darkness, bien que loué de bonnes intentions et de bonne idées, est donc un titre assez ennuyeux au final ou l'on se contente d'enchaîner les couloirs sans fin et les combats dans un univers terne et plat.